jeudi 11 juin 2009

Le choix des mots

Hier fut une grosse journée pour les appareils dont je dois surveiller. Un gros colloque de la mort avait lieu sur quatre salles et il fallait que les ordinateurs et les vidéo-projecteurs fassent leur boulot correctement. Même si quelques participants s'y sont pris à la dernière minute pour demander à ce qu'on installe un logiciel à l'arrache; tout à rouler. ( Pour l'installation des logiciels, c'est mon collègue sympa qui s'en charge)
Il faut dire que j'avais expliqué le maniement de la salle la plus complexe à appréhender la veille au grand maître du colloque. Quelqu'un de très sympathique en prime.
D'ailleurs en fin d'après-midi (la journée d'hier) il me serra la louche avec la banane, il fut très content de la journée qui se passa sans accroc. J'oublie de préciser que j'ai collaboré avec le bras droit du grand maître, une femme tout aussi respectueuse que lui, durant une partie de la matinée.

Ce matin le bras droit passa au bureau pour m'emprunter un ordinateur portable et je lui précisa que je serais en réunion dans une autre salle mais si, par grand malheur, il fallait me voir je resterais disponible.
La réunion débuta et au bout de quinze minutes la porte s'ouvrit pour délivrer le bras droit d'une mauvaise blague causée par l'ordinateur.

J'avais presque fini le dépannage lorsque "tu tombes bien" passe devant nous comme une flèche. J'entends un "HA salut, ça va ?"
La personne que je dépanne et moi nous regardons l'air étonné de la vitesse de déplacement de la flèche. (Dire que je devrais pourtant être habitué... Mais non)
Puis elle revient vers nous aussi vite qu'elle était partie et débuta un petit monologue.

"Ha bah dis donc tu tombes bien parce que je voulais dire que tout le monde était content d'hier" je n'ai plus tout en tête mais de ce que je peux dire c'est qu'elle était satisfaite qu'il n'y ait pas eu d'accroc et qu'en gros mes capacités et ma patience ont fait leurs preuves.

La façon dont cela a été dit avait vraiment de quoi s'agacer même si je sais que ça partait d'un bon sentiment. En tout cas c'était tourné tellement maladroitement que l'on pouvait croire que j'étais un individu qui aurait tendance à prendre son boulot par-dessus la jambe, du coup j'ai ouvert la bouche et je l'ai remercié avec un :

- Ha parce que tu en doutais ?

J'ai vu la personne à côté de moi étouffer son rire et la harpie s'est éclipsée sans demander son reste.