samedi 31 mai 2008

Rouler nuit dangereusement à votre santé / volume 2

Vendredi 13 + 6 mai ... Je partais du boulot pour rentrer chez moi. J'étais pressé de rentrer et je me posais la question du siècle : faut-il prendre le périphérique ?
C'est quand même un peu dangereux, le mieux est de prendre la route habituelle pensais-je.

Je roule tranquille, je dois remettre un dossier à ma poste avant 16h et il est un peu plus de 14h quand je quitte le taffe.

Je suis sur le Boulevard Pershing pour prendre le tunnel qui passe sous le rond-point de la porte Maillot. Le feu est rouge et je suis derrière un scooter. Le feu se met au vert et instantanément le scoot démarre, moi je suis derrière mais j'avance calmement, en 3 secondes il m'a pris 10 mètres.
Et que vois-je dans l'intersection de la place Koening, une clio qui avance sur le scoot. Les deux véhicules se sont évités de très peu. Sauf que moi j'étais un poil plus loin derrière le scoot...

Ce qui est génial avec l'écrit c'est que l'on peut prendre tout son temps pour tenter d'expliquer la situation, parce qu'en réalité c'était loin d'être du matrix

Je prenais la même direction que le scooter et la voiture bloquait toujours mon chemin, je m'approchais de plus en plus du danger (normal vu que j'avançais) et je n'étais plus dans la mesure de stopper la meule sans percuter le véhicule.

Alea jacta est...

Les seules options qui me restaient :
1 - Rester le plus droit possible en criant Allah ouakbar mais là j'étais sûr de faire un remake d'ET sans le vélo.
2 - Contourner le véhicule en contre-braquant sur la droite. Meilleure idée que la première mais la voiture va sur ma droite ce qui nous obligerait de nous percuter, et peut-être même que la voiture me roule dessus. Bon, je suis un peu masochiste mais là bizarrement je le sens pas trop.
3 - Faire pareil, mais dans l'autre sens. J'ai plus de chance par la gauche, comme le danger va vers ma droite j'aurais moins de longueur à faire.
4 - Fermer les yeux et prier.

Mon cerveau et mon corps ont voulu prendre la troisième option.

Je commence à incliner la meule sur la gauche et au moment où je la remets à la verticale je harponne le coffre...
J'avais oublié quelques paramètres : est-ce que le véhicule aurait avancé ? Oui, non, peut-être, pourquoi pas.

Ma meule refuse de s'accoupler avec la clio, quoiqu'il arrive je suis toujours sur la meule. Avec le choc je vais d'abord un poil sur l'avant, en me disant "et merde", puis je suis entraîné sur ma gauche. Plus la moto s'incline plus je me dis que je vais toucher le bitume. La moto fait "sproutch", mon casque fait "ploc" et moi je gueule "rhaa putain !!!"

La clio est immobile, comme ma moto...

J'essaie de m'enlever de cette situation, je suis sur le bitume à moitié allongé le cul encore sur ma meule mais ma jambe gauche est bloquée. A la limite j'aurais eu à boire et à manger j'aurais pu rester camper, mais j'avoue que c'était limite oppressant et la seule réaction que j'ai eue était d'imiter le diable de tazmanie quand il est en colère. Allonger avec une patte bloquée c'est quand même pas très impressionnant pour les gens autour de moi.

Puis quelques secondes plus tard j'ai un automobiliste et un motard qui mettent mon cheval dans une position plus académique. Tout seul et dans ma position, j'en étais incapable. Le jouet fait 170 kg à vide et le réservoir était rempli...

Mon esprit éclairé ne l'était plus vraiment. Comment je vais faire pour rendre mon dossier à temps ! On m'en veut c'est pas possible !


Je n'ai pas eu le temps de remercier l'automobiliste qu'il était déjà reparti dans son véhicule, le motard était encore là et je lui demande encore un peu d'aide, un témoin et quelqu’un qui pourra réfléchir calmement ça peut être utile. La conductrice sort de son véhicule, en la voyant je gueule "mais qu'est ce que vous m'avez fait !! C'était vraiment pas le moment !!"
J'arrive à analyser une chose, elle était plus en état de choc que moi et sa posture ressemblait plus à de la peur qu'à de la colère. J'essaie de prendre sur moi et je lui fais comprendre que je suis super énervé mais je que je me contiendrais.

On déplace les véhicules sur une zone moins dangereuse, le motard m'aide à réveiller ma belle (défigurée) au bois dormant. Déjà il a fallu retrouver le point mort, c'est le motard qui l'a trouvé à ma place j'étais trop agacé pour le retrouver. Puis c'était au tour du démarreur, je me suis cru à un mauvais épisode de question pour un champion, j'ai joué un peu avec le starter et elle est revenue à la vie et le motard s'en va.

Maintenant le constat. Le problème c'est que personne n'en a...
J'ai déjà pris, entre temps, une photo en mode ninja de la plaque de la voiture avec l'endroit de l'impact. La conductrice reconnaît toujours son tort, elle me montre sa carte d'assurance, on s'échange nos numéros de téléphone et on se fixe un horaire pour pouvoir s'appeler.

Je lui demande juste d'attendre que ma moto redémarre pour qu'elle puisse partir, elle a attendu mon signe positif.
On est reparti chacun de notre côté.

Je vais à mon taffe déclarer mon accident et j'ai pu remettre mon dossier dans les temps.
Puis j'ai vu un médecin car je sentais que les douleurs venaient. La file d'attente était chargée... Au bout d'une heure et quelques minutes, peut-être cinquante-neuf, le verdict tombe : contusion à la jambe gauche et contractures aux trapèzes. En gros pour marcher ça va, mais je ne peux pas tourner la tête comme je veux.

J'ai pris contact avec la conductrice et on s'est donné rendez-vous le lendemain pour remplir le constat. Le lendemain le constat a été fait sans accroc.


Une semaine est passée depuis, il me reste plus que l'étape expert et le garage.
Un peu de poudre de perlimpinpin sur moumoune et c'est reparti pour des cascades de folies...



Jaune : moi
Rouge : voiture

vendredi 30 mai 2008

Comportement du travailleur modèle ?

J'ai une personne fort sympathique qui a la fâcheuse tendance de me demander un service à chaque fois que l'on se trouve à la pause déjeuner.
J'ai pour principe d'éviter au maximum que l'on me parle du boulot pendant ce court instant qui doit être plus un moment de repos que d'un moment d'emmerdement.
Je ne mords pas non plus, quand on ne peut pas faire autrement ou que c'est urgent, etc.
Mais l'autre dinde me fait toujours ce coup là, ça lui arrive aussi de téléphoner pour dire que c'est à faire pour hier...

Il y a une semaine elle me demande une bricole à la con, il faut que je lui dise la référence et le prix de deux matériels qui se trouvent dans son bureau pour préparer une commande. Je lui demande la marque et le modèle du jouet, elle me répond qu'elle ne sait pas, comme je suis omniscient quelle idée j'ai eu pour lui poser cette question.
J'ai terminé de manger et je vais pour me casser à mon bureau.
- Tu penseras à moi, hein ?
- Ouais, ouais... (ou pas)

Hier midi elle m'a repris la tronche avec ça, et ça a encore été la même formule.
Le nouveau prétexte qu'elle m'a trouvé : je sais pas faire.
C'est vrai, savoir lire n'est pas à la portée de tous.

Là aujourd'hui j'ai deux mails de sa part, ça doit être important !

Sujet: Tr: Fw: pour tous ceux qui aiment le chocolat
Sujet: Tr: Histoire osée

Ouais c'était très important... Quelle idée aussi d'utiliser la messagerie du taffe pour parler boulot. Je dois être un extraterrestre.

jeudi 29 mai 2008

Je crois que je vais le bouffer

J'ai un guignolo qui passait de temps en temps pour poser un sac et le truc sympa c'est qu'il ne te prévient pas quand est-ce qu'il compte récupérer son maudit sac. Je veux bien être sympa mais je ne suis pas non plus un garde meuble. Au bout de la deuxième je lui ai dit d'aller trouver un autre pigeon.

Deux-trois mois passent et que vois-je lundi... un sac dans mon bureau. Diantre ! He's back.
A tous les coups il a fait chier mon ramuntcho vendredi après-midi et en grand seigneur il s'est fait carotte... L'autre énergumène a testé pas mal de gens avec son sac.

L'après-midi, je laisse mon bureau ouvert et je vais au wc qui se trouve juste à côté pour tirer un peu d'eau. Et en même temps je vois le squatteur sortir des chiottes.
Bon aller, je suis sympa je lui dis bonjour mais très sèchement. Quand je suis revenu à mon bureau le sac n'était plus là.

Et aujourd'hui ! MIRACLE ! Il est venu me pomper le cul.
Il rentre comme dans un moulin pour me demander de l'aide avec son téléphone portable à la main et une feuille avec un code d'activation.
Je capte pas ce qu'il me demande et je me résous à prendre un air stupide et de lui dire : désolé je comprends pas, je sais pas faire.
Et il insiste lourdement, le bougre.

HAAA ! J'ai enfin capté au bout de quatre essais...
Il doit impérativement contacter son fournisseur de téléphone car son code d'activation déconne, c'est le dernier essai et le dernier jour.
Bref, j'ai trouvé le scénario de Mission Impossible : 4
Bon aller, soit je lui saute à la gorge mais je risque d'avoir des emmerdes après, soit je le laisse utiliser le téléphone mais je ne lui dis pas qu'il faut appuyer sur zéro pour appeler l'extérieur.

Bon... ça été cinq minutes trèèèèèèèèèèès longues. Il a tenté pleins de combinaisons, mais en vain. Il va pour reposer le téléphone et me dit mais faut peut-être faire le zéro pour sortir.

Mode sécurité enclenché: lancement du mensonge 1
- HA ! Justement pas pour celui là mais je sais qu'ici certains numéros sont interdits.

Activation neuronale détectée. Danger évité ! Je répète danger évité !
Il s'est enfin cassé, je suis libre !


Ben non, une heure après il revient et limite désagréable :
- y a plus d'encre dans l'imprimante.

T'as juste à secouer le toner et la poudre revient, la cartouche a été changé en début de semaine dernière. Mais c'est trop dur à faire.

Au lieu de faire un dessin j'ai capitulé, je suis allé dire bonjour à l'imprimante pour retirer le toner. Je reviens à mon bureau, je compte jusqu'à trente, je secoue un peu le toner et je retourne la remettre.
Il est pas revenu me gonfler.

Métro, c'est trop...

Depuis le début de la semaine que j'ai repris ce mode de transport et franchement ça me sort par les narines.

Encore le premier jour était plutôt sympa vu que tout le long de mon parcours j'ai pu occuper mes yeux avec de ravissantes demoiselles.
Mais le soir avant d'arriver au métro, j'ai glissé et failli tomber en arrière la tête la première... Youpi. Il ne me manquait plus que ça. Et en ressortant de la bouche du métro j'ai manqué de me faire taper par un parapluie sauvage.

Depuis mardi, à chaque fois qu'il y a une femelle intéressante pour mes yeux de carpes elle ressort à la station suivante. Et mercredi matin, mon wagon sent la douce odeur d'urine. Et là je me suis souvenu pourquoi je détestais prendre le métro.

mardi 27 mai 2008

Rouler nuit dangereusement à votre santé / volume 1

Lorsque j'étais en vacance, il m'est arrivé une petite connerie qui aurait pu coûter cher.

Je revenais de faire mes courses avec une tante, nous étions dans ma petite ax et je roulais pépère...
Nous arrivons dans notre petit village et lorsque nous nous apprêtons à franchir le premier carrefour nous constatons qu'un véhicule venant à notre gauche accélère alors qu'il a un stop qui l'attend à une centaine de mètres devant lui.

Boudiou ! Je saute sur ma pédale de frein et mon concurrent de cascade en fait de même, copieur...

Coup de bol, on se retrouve arrêter avant la collision. Je me souviens encore que les pneus de l'autre voiture ont été suffisamment solliciter pour faire du bruit digne d'un film d'action. De ma portière au capot de l'autre voiture il devait rester entre 30 et 40 cm, pas plus. Ma tante qui d'habitude parle toute le temps fut muette comme une carpe pendant une bonne minute.

Moi, j'étais surtout étonné de ne pas avoir été arrimé. Les freins de sa caisse étaient pas mauvais. J'aurais pas aimé le choc avec ma chiotte, l'autre cascadeur avait une berline grise type safrane/vectra. Le plus amusant c'est la femme qui se trouvait avec lui faisait un O avec sa bouche.

A ce moment là je commence à faire style que je suis super furax, un remix de aïe off ze taillegueur et du mime Marceau. Le gars inclinait la tête pour demander son pardon. Bon aller tu me saoules... Je vais pour me casser et ma tante se réinitialise et me dit : mais tu sors pas pour regarder si ta voiture n'a rien ?
- bah je sais qu'il m'a pas touché...
- ouais mais quand même !

Je déplace la voiture un tout petit peu plus loin pour me dégager du carrefour, je mets les warnings et pour lui faire plaisir je sors du véhicule pour faire plaisir sinon elle m'aurait saouler pendant un mois... L'autre gugusse à reculer et reste dans sa caisse la fenêtre grande ouverte.

Pour le fun je refais encore un petit coup de cinéma en mettant le son, faut bien s'amuser un petit peu et le coin là est dangereux il peut y avoir des vélos sur certaines périodes. En fait, on va dire que je l'ai fait plus pour les autres que pour moi-même. Je parie que personne ne me croit, il fallait bien faire un peu d'animation pour les quelques spectateurs.


- Putain ouvre tes yeux, merde !!
- Je suis désolé.
- Pourtant le stop est visible
- J'avais pas vu.
- Et le marquage au sol ? Bordel.
- Je suis vraiment désolé.
- Prochaine fois conduit avec tes yeux et non avec ton cul...


Ben ouais c'est beau d'être désolé mais j'aurais pris l'autre sens, c'était direct les urgences et quelqu'un en vélo c'était le cercueil.


Dire que juste avant de partir du centre commercial, je m'étais dit "pourvu que je ne casse pas les oeufs qui sont dans le coffre." D'ailleurs les oeufs n'ont rien non plus.


Un grille-pain pour aller sur Internet ?

Limite ça me manquait.

- Bonjour Je voudrais un mot de passe pour travailler sur un écran à côté.
- Hmmm, vous voulez juste un écran ou une machine complète ?
- Ecoutez, je ne sais pas je n'ai pas de boîtier je veux juste aller sur internet.

*TUUU* Mauvaise réponse...

- Très simple, vous allez au bureau à côté on vous en fournira un.

Note : c'est un monsieur qui m'a fait la demande.

mercredi 21 mai 2008

Vive les formations tupperware

Cet après-midi j'étais en formation. (youpi...)
C'est bizarre, j'ai plus l'impression d'avoir perdu du temps que d'avoir trouver un enrichissement personnel/professionnel.

L'accueil était loin d'être mauvais, des petits gâteaux, du jus d'orange et du café nous attendaient. J'ai comme l'impression qu'ils veulent nous vendre un truc...

Le but du jeu était de nous montrer la distribution d'image avec deploy studio et le contrôle avec ARD.

"Les locaux sont neufs donc désolé si y a des ratés et je reviens dans quelques minutes."
Et hop 20 minutes de retard...

J'avoue que j'ai quand même appris des trucs vu ma grande culture mac. Je sais dessiner une pomme quoi.
Pour faire vite on a eu le droit à une bonne heure de présentation de qu'est ce que os X.
- Et pourquoi c'est X...
Gros blanc et là t'as le comique de la troupe qui l'ouvre : "pour localiser le trou du cd"

On nous a montré comment faire un clone d'une machine. Puis on est rentré dans le vif du sujet, mais c'était juste pour l'effleurer. En prime le réseau merdait donc il était impossible de faire un déploiement de clone. Dire qu'on était venu pour ça normalement. C'est ballot.

Pour couronner le tout, le comique de la troupe avait toujours le besoin d'émettre quelques petits interludes comiques. A chaque fois qu'il devait dire "target" il disait "targette", juste pour le fun.
Le pire, ouais j'ai mieux en stock, c'est qu'un autre devait être allergique à la climatisation. Il reniflait toutes les trente secondes et au lieu d'aller se planquer quelque part pour se moucher un bon coup, il a préféré rester pour nous en faire profiter.

- blabla os X blabla
*rrrrrrr*
- blabla targette
*rrrrrrr*
- blabla pomme c blabla
*rrrrrrr*
- deploy center blablabla
*rrrrrrr*

J'arrête, rien que d'y repenser ça me dégoûte.

En fait c'était plus une réunion tupperware qu'une formation. On m'a menti à l'insu de mon plein gré !
Encore pire je ne devais pas y être car j'étais en congé.

dimanche 18 mai 2008

Déjà une semaine et...

Je constate que j'étais bien en vacance et je crois bien que je suis misanthrope. Je ne hais pas les gens mais la plupart du temps quand je suis entouré par du peuple j'ai tendance à m'ennuyer facilement. Est-ce que ça se soigne ?

J'étais, quand même, content de retrouver quelques collègues. Mais pas tous.

Jeudi matin, je devais changer des micros de table, rien de compliquer. J'ai juste à débrancher les anciens micros et les remplacer par les nouveaux tous beaux, tous fins.
J'allume l'ampli avant de procéder à l'opération pour savoir le son fonctionne encore avec les anciens, ok c'est bon ils fonctionnent tous encore. Je laisse tout en fonction, je débranche le plus proche de moi et je mets un tout nouveau tout beau. A peine poser que j'ai failli faire une crise cardiaque à cause du larsen. C'était bien violent pour les oreilles.

En retournant à mon bureau, j'ai eu le droit de croiser ma collègue cyclothymique alors pour éviter qu'elle me saute à la gorge je lui montre les micros.

- Tenter par une coloscopie ?

Elle est partie très rapidement.


mercredi 7 mai 2008

Pourquoi mon Ramuntcho me gave totalement

Quelques temps avant le délire de Ramuntcho, le collègue qui se trouve avec lui devait prendre des jours pour des raisons personnelles. Tout le monde était prévenu trois semaines à l'avance pour éviter les mauvaises surprises.

Le premier jour où le collègue est en congé Ramuntcho me téléphone vers neuf heures du matin.
- Yé t'appelle pour té prévénir qué yé pris ma chournée alors yé viendrait pas auchourd'hui
- Heu... Ouais mais non je le crois pas.
- Si yé t'assoure yé pris ma chournée.
J'éclate de rire tellement c'est énorme.
- J'aimerais bien te croire mais si t'avais pris ta journée j'aurais été au courant car depuis que je suis à ce service c'est moi qui transmet les feuilles de congé.
- Haaaaa... En fait yé pas pris ma chournée mais yé pensait la prendre et récoupérer oune autré chour. Mais yél mé faut ma chournée car Yé un problème ourchent qué yé doit réssoudre mainténant.
(Le gars il bosse trois jours sur cinq et il ne trouve pas le temps...)
- Ta journée ? Non, impossible parce que je suis tout seul, le collègue est en congé à partir d'aujourd'hui jusqu'au week end.
- Ha bon ?! Yé lé pas là ! Comment ça sé fait ?
- C'est normal, ça été signé il y a bientôt un mois et tout le monde était au courant.
- Mais moi yé savait pas...
- C'est que t'as pas fait attention à ce qui a été dit, comme d'habitude. Alors ton problème urgent, tu t'en occupes ce matin mais t'es présent l'après-midi.

Il est presque deux heures de l'après quand Ramunctho me téléphone pour me dire "yé souis arrivé".
- T'es sûr que t'es à ton bureau ?
- Haa... En fait yé souis à la loche.

Il est resté vingt bonnes minutes parler au concierge, l'air serein avec son blouson et son sac sur le dos. Manque plus qu'un panneau d'affichage au-dessus de sa tête "je suis en retard et je vous emmerde avec le sourire".
Une fois qu'il a fini sa discussion il est passé à mon bureau pour me dire bonjour et voir si le café était chaud. Manque de chance, je ne fais généralement pas de café juste pour ma propre personne et voyant que je n'avais pas une grande envie de parler il a pris la direction de son bureau.

Deux heures plus tard il revient à mon bureau, le café lui manquait trop. Du coup je me retrouvais obliger de communiquer avec lui pendant que le café chauffait. Il a pas été déçu.
J'ai un poil esquissé ma façon de penser pour lui faire comprendre que c'était pas la fête du slip ici. On peut arriver à la bourre, nul n'est parfait je l'accorde mais de là à le faire tout le temps et à la vu de tous...


Le lendemain matin mon téléphone sonne :
- Allo yé sérait pas là lé matin car mon problème ourchent n'est pas fini.
Je suis blasé. Tout ce que j'ai pu trouvé à dire c'est de faire ce qu'il avait à faire et d'arriver plus tôt qu'hier.
Bien sûr il m'a dit oui et il est arrivé dix minutes plus tôt qu'hier.

Ça devrait marcher mais non…

J'errais dans les couloirs lorsqu'une intervenante me fit signe et me dit qu'elle n'a pas réussi à faire fonctionner le rétroprojecteur. Diantre ! L'ampoule aurait grillé et personne ne m'aurait prévenu...

Le rétro me semble correct et le câble électrique est bien enfoncé sur la base de l'engin.
Direction la source. Un paquet de fils m'attend, mais comme le fil électrique est rouge j'arrive à le repérer très facilement. Tout ça pour constater que la prise n'était pas branchée. Je branche et miracle !

L'intervenante est surprise et me demande ce qui n'allait point.
- C'était tout simplement un faux contact, madame.

Elle a attendu la fin de sa session pour m'en parler… Le faux contact est fourbe !

Je ne suis pas vraiment de retour

Je suis encore en congé pour quelques jours mais comme j’avais le net quelques minutes et quelques anecdotes à raconter. Autant en profiter un tout petit peu.