dimanche 30 mars 2008

Vis ma vie de Ramuntcho

Mercredi

La machine est encore au bureau, ras le bol ... Je veux qu'il s'en débarasse et qu'il passe à autre chose. Du coup pour me détendre, je me suis décidé à mettre un additif.

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Recette de l'additif :
Sponsorisé par Windows 98. Créez un raccourci et mettez comme cible :

C:\WINDOWS\RUNDLL32.EXE user.exe,exitwindows

Déplacez le raccourci dans le répertoire "démarrage" (celui qui se trouve dans démarrer, programmes)
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Dès que windows 98 est chargé, la machine s'éteint. Et au cas où il arriverait à le repérer et à l'enlever, je l'ai mis en tâche planifiée. A quinze heures tous les deux jours, hop l'ordi lance l'additif.
Il est arrivé avec un léger retard de... En gros il est arrivé une demi-heure avant d'aller manger.

Quand je suis passé chercher les collègues, il était sur la machine. Je lui fais signe qu'il est l'heure de béqueter.
- Tou sais pas la meilleure, yé la machine elle marche plous.
Je mime la stupéfaction, histoire de...
- Lé pc yé lé déconne encore, portant yé lé marché biené l'autre fois !
- Tu l'as peut-être stressé.

Avant d'entrer au self on croise le collègue qui doit logiquement récupérer cette machine.
Ramuntcho fonce sur lui et lui explique que la machine lui en fait voir de toutes les couleurs. Le truc amusant c'est que le collègue faisait semblant de comprendre ce que mon comparse lui disait.
- Hohoho yé la machine yé l'ai encore parqué yé lé marche mais quand yalloume, après hop plous rien. Elle sé coupe.
- C'est cela oui©

Au final ce salopard à déjouer mon plan en milieu d'après-midi avec une image disque.


Jeudi

Techniquement, ça fait une demi-heure qu'il devrait être revenu de la pause repas. Il arrive dans mon bureau avec des baguettes dans les mains et...
- Foilà, lé pétit déch est prêt !
Un blanc de quelques secondes, je le regarde et j'attends.
- Pour lé pétit déch ! Afec lé café (en agitant légèrement ses baguettes)
- T'as oublié le grille-pain.
J'avais pas mieux en stock.
- Gné ?
- Et le café ça va être un peu dur.

Il a pas eu l'air de bien comprendre l'ensemble de mes propos et quitte le bureau avec ses baguettes sous le bras.

J'ai des bricoles à faire, je quitte le bureau un petit instant. A mon retour, ramuntcho rentrait peinard dans mon bureau. Je rentre sans un bruit et je le laisse s'émerveiller devant la machine à café, il ouvre le 1er tiroir du meuble pour chercher sa précieuse poudre et sursaute en voyant qu'il n'y en a pas. Sa bouche s'ouvre et émet un : "Plous dé café !" Il ouvre le deuxième tiroir et il sursaute en constatant qu'il est vide. Il ne reste plus qu'un seul tiroir et espère que ... Perdu.

- Ho ! Plous dé café !
- J'ai oublié de prévenir, on l'a fini ce matin.

En plus j'avais laissé un fond de café, de quoi pouvoir se faire deux tasses et ce con avait tout nettoyé. on aurait surement pu tricher en reprenant le reste de café et tenter quelque chose avec le marc de café. Mais non ...

Je pensais qu'il serait parti en courant pour acheter un paquet de café, le saligaud il avait un plan B. Il fait chauffer l'eau du café et se fait un thé.
Bizarrement sur l'ensemble des collègues qui prennent le café, il était le seul à prendre sa cochonnerie. Il avait l'air d'aimer ça.


Vendredi

Il est un peu moins de neuf heures quand cette andouille me téléphone.
- Allo yé souis malade.
(complètement maladeeee)
- Et ?
- Yé vé venir mais y aurait dou rétard.
- Comme d'habitude quoi ...
- Y arrivérait un peu plous tard, yé vais rester au chaud sous la couette plous longtemps et yé sérait là vers oune heure.
- Ok.
Je préviens le collègue et la chef dès qu'ils arrivent, ils ont fait comme si de rien n'était. Mais des rictus sur leur visage les ont trahis. On ne dit rien, mais on le pense, jusqu'au jour où ça explosera.

Logiquement je ne bosse pas l'après-midi mais j'ai décidé de trainer un peu, je ne sais pas pourquoi mais j'ai une impression bizarre.
Il est presque l'heure pour ramuntcho et mon téléphone sonne.
- Allo ? Yé souis pas encore parti mais yé part très bientôt !
- Dommage que la téléportation n'existe pas. Fais comme tu peux.
- Ha ha. Oui, y arrive.

Juste avant de me casser en week-end, je préviens l'équipe et j'ai revu les petits rictus ! Prochaine fois je les filme.

mardi 25 mars 2008

Temps de cerveau indisponible

Ce matin au bureau, j'étais tranquille et malheureusement une personne débarque pour m'empêcher de profiter de mon oisiveté matinale.
Elle rentre dans le bureau avec hésitation, elle croit peut-être que je vais la dévorer ?
- Bonjour !?
- Bonjour, vous pouvez peut-être m'aider je cherche madame machin.
- Vous avez consulté le planning qui se trouve en bas ?
- Oui c'était marqué salle 270 mais je ne la trouve pas.
(tu m'étonnes ...)
Je cherche madame machin sur mon planning
- Il suffit d'enlever 60
- 60 ? Pardon ?
- Elle se trouve en 210...


Quelques minutes plus tard une nouvelle personne entre pour me rendre une vieille cassette VHS. Au lieu de me la rendre et partir aussi vite qu'elle est arrivée, elle commence à me raconter la vie de la cassette. Obliger de faire semblant de s'intéresser à ce qu'elle me raconte. J'avais un collègue à mes côtés, on se regardait de temps en temps l'air perplexe. Elle nous dit que c'est super vieux et qu'on en fait plus des comme ça. Et moi machinalement je sors une phrase : "c'est devenu collector."
Qu'est ce que je n'ai pas dit ! Elle me regarde bizarrement et "qu'est ce que vous avez dit ?"
- Ben c'est devenu collector ?
- Collector, ça veut dire quoi ?
- Heu... ben...
J'étais désappointé, tellement que c'est le collègue qui a décrypté mon langage.


Peu de temps avant de manger, ma chère collègue cyclothymique vient pour me demander un identifiant et un mot de passe pour qu'une nouvelle personne puisse utiliser un ordinateur pour un temps relativement court. Je lui donne oralement le compte générique que l'on utilise pour ce genre de situation, l'identifiant et le mot de passe sont identiques et c'est pas très complexe à retenir. Un poil plus dur que toto, mais rien d'insurmontable avec le moyen mnémotechnique pour les trois premières lettres, après c'est le nom du site...
Je répète trois fois et là elle me dit "attends je vais le noter parce que j'ai pas que ça à retenir" et blablabla, avec un ton un peu sec.
"Alors l'identifiant... et... le mot de passe." Elle note tout sur le post-it puis se casse.
Même pas une minute après, qu'elle revient comme une furie et "comment ça se fait ça marche pas !!"
je capitule directement avec un "bon... ok je te suis..." Toute façon si je gueule, elle arrivera à gueuler plus fort que moi.
Le temps du déplacement elle me sort "c'est que je sais pas lire le français !"
- Si tu le dis...
On arrive sur la machine et machinalement je commence à rentrer les données pour ouvrir la session. Et elle au lieu de se taire "ha fallait mettre ça là"
- Heu.. mettre quoi ?
- L'identifiant, c'est l'utilisateur !
- Ben ouais !
- T'aurais pu le dire !
(t'aurais pu allumer ton cerveau ...)
Une fois la session ouverte, je quitte l'endroit sans la taper. Un bon coup de clavier derrière les oreilles lui aurait peut-être fait du bien.

dimanche 23 mars 2008

Avec le temps ...

Cela remonte à quelques temps maintenant, je débutais dans le dressage du ramuntcho. En y réfléchissant, j'ai l'impression de débuter perpétuellement. Bref ...

A l'époque les ordinateurs ressemblaient plus à des aspirateurs que des machines exploitables. En prime, la hiérarchie était floue. On devait sécuriser les machines mais il fallait que les utilisateurs puissent faire ce qu'ils voulaient, sur du windows 98. Que la force soit avec toi ...

C'était aussi l'époque où il y avait un énorme bric-à-brac de machines plus ou moins décomposées dans le bureau.
Les multiples expérimentations du Doctor Ramuntcho qui auraient avortées ?
Comme c'était le début pour moi, j'avais plus urgent à faire que de mettre mon nez sur cette partie de bureau, puis un beau jour ma curiosité s'éveilla.
Un vrai bordel ! Deux-trois machines éventrées, un lot de claviers totalement hors d'usages, un carton de souris jaunies par le temps et encore d'autres articles qui ne servaient plus qu'à prendre la poussière. Puis en regardant bien je vis une machine qui aurait pu encore nous servir, mais il y avait un papier scotché dessus. Je pouvais y lire : problème clavier.

Dommage elle aurait pu nous dépanner ...

Ramuntcho arriva dans le bureau et me vit en train de fouiller. Il s'approcha pour mieux contempler l'action. Du coup j'en profitai pour lui soutirer des informations sur la machine.

- On m'afait dit qué lé clafier né marchait plous alors yé rétirer la machine et yé lé posé ici.
- Tu avais regardé si c'était la prise ou le clavier ?
- Non yé pas ou lé temps.
- Mais ça remonte à quand ?
- Yé sais plous trop, au moins oune an. (avec le sourire ...)

Exaspéré, je pris la machine pour faire un essai devant lui. Après avoir tout branché je l'allumai, le clavier fonctionna parfaitement. La machine n'avait aucun problème ...

jeudi 20 mars 2008

Y a des jours où on serait mieux dans son lit

Ce matin (un lapin) on est venu me solliciter alors que j'étais en pleine conversation. "Je ne sais pas faire", en y repensant j'aurais dû dire : moi non plus.

Cette charmante personne a su comment allumer le vidéoprojecteur et descendre l'écran de projection. Elle a aussi ouvert le meuble où se trouve un ordinateur et un lecteur de dvd et de cassette vhs. C'est déjà un bon début.
Mais l'image projetée est bleue et il faudrait que le contenu de la clé usb soit affiché.
Que faire après ? (sauter par la fenêtre)
Nous sommes en face du meuble et je lui dis que l'ordinateur est éteint mais elle n'a aucune réaction. Bordel, ça commence bien ... Elle me glisse encore un "je ne sais pas faire"
Je me dévoue, j'appuie sur le seul gros bouton du pc. Oui, il y a un deuxième sur son lecteur dvd.

Et miracle, il ne se passe rien. Le vidéo projecteur doit être allumé après le pc, normalement. On peut l'allumer avant mais s'il n'a pas de source il scanne toutes ses prises vidéos en quête d'une source à afficher. Y a pas de quoi se faire peur non plus, soit on éteint et on rallume le projo, soit on rappuie sur le bouton spécifique à la prise de l'ordinateur, labellisé vga. A côté du bouton j'ai mis "PC", je ne pouvais pas mettre "ordinateur" ça faisait trop de lettres.

Ce n'est pas encore fini. Elle fait mine de me tendre sa clé usb et moi je lui explique que les prises se trouvent sur la façade. Elle branche sa clé et le pc la digère, elle cherche un fichier powerpoint et le lance. Au moins elle sait se servir de la souris ...

Je pensais pouvoir partir en courant mais elle avait encore une énigme.
Comment se servir du lecteur dvd/vhs ? Elle a une vhs à mettre dans quelques heures.
Là j'ai une soupape qui se fissure et je lui dis que sur le meuble se trouve coller une notice d'utilisation, entre quinze et vingt lignes, qui explique ce que je suis en train de faire. Elle ne me fait pas un caca nerveux, mais presque.
Là elle m'explique que sa génération n'était pas informatisé et pleins d'autres justifications bidons.
Cette personne a des yeux et un cerveau. Elle sait parler, elle a l'air de réfléchir mais elle ne semble pas savoir lire. Dommage pour elle.
Ah ! Elle enseigne ? Alors ... Dommage pour ceux qui l'écoutent.

En gros elle veut un larbin.

Je lui explique calmement comment se servir du matériel, une fois que c'est fait je lui demande si c'est bon. C'est positif. (Youpi)
Avant de partir je lui dis où elle pourra me retrouver. En fait quand elle a eu un trou de mémoire elle a embêté un autre collègue.


Juste après, une autre personne vient me retrouver car le basculement de vhs à dvd ne se fait pas.
Pourtant sur le meuble j'ai laissé une notice simpliste.
Une photo du lecteur et 5 flèches qui montrent l'allumage, la lecture, l'arrêt, l'éjection et le changement de source.
Comme cette personne est sympathique je reste cool. Bon aller ça peut arriver à tout le monde. On peut dire ça aussi pour l'autre cas mais me sortir tout le temps "je ne sais pas faire" est un poil irritant.


Je vais pouvoir me poser à mon bureau, cool. Même pas trente minutes qu'on m'appelle..
- bonjour, j'aimerais mettre un dvd mais je ne sais pas comment faire ?
(calme, cool, zen ... c'est pas la même personne)
J'ai donné toute les informations par téléphone, je n'avais plus la volonté de bouger.


J'allais oublier. Ramuntcho à terminer de réparer la machine et logiquement il s'en débarrasse demain. Promis j'y touche pas demain matin, mais si ça reste encore la semaine prochaine,peut-être que ...

mercredi 19 mars 2008

Ramuntcho shifting

Il y a un peu plus d'un mois maintenant que ramuntcho était chargé de reconditionner (sélection par méthode du pigeon vole) une machine du service pour un collègue. La meule doit avoir six/sept ans (agréée windows 98) et le collègue avait demandé si au moins on pouvait jouer un petit peu avec.
Sans problème. Démineur ? Ha non, il veut jouer à quelque chose de plus costaud. Pigeon s'était dévoué pour tester la machine, en plus du reconditionnement.

Première semaine.
Lorsque la machine fut dans ses mains, il procéda à une longue expertise. Faut-il formater la machine et remettre un système propre ou garder ce qui est dessus tout en supprimant le superflu ?

Deuxième semaine.
Son expertise lui recommande le deuxième choix. Le premier risquerait de lui faire gagner trop de temps, peut-être.
Et dévouement de testage de jeux vidéo. Il a apporté sa propre sélection. La batterie de test a été scrupuleusement suivie, un vrai professionnel.


Troisième semaine.
Il est en vacance.

Quatrième semaine.
La machine l'attend, il l'a délaissé pour faire autre chose.


On est dans la cinquième semaine et j'ai relancé ramuntcho pour qu'il s'en débarrasse, ça commence à bien faire ...
"y attend qué lé collègue révienne afec des cheux"
Avant qu'il arrive, je suis passé dire bonjour à la machine, comme au premier jour elle a le capot ouvert et déclic ... J'ai inversé les branchements clavier/souris, vive les ports ps/2.

Je suis passé à son bureau un quart d'heure après, mon piège n'a pas marché. J'ai trop fait dans la facilité je l'accorde. Il était dessus pour tester bloc-notes.

Je n'ai pas dit mon dernier mot ! Comme je mange plus vite que lui, j'avais quelques minutes pour jouer avec la machine. Simple et efficace, j'ai effacé le io.sys.
Au redémarrage, surprise !
Je voulais utiliser mon plan B la semaine prochaine, mais l'envie de jouer était tellement forte.

Avant de partir je suis passé au bureau pour des recommandations de dernières minutes et il était en train de réinstaller windows. Cette fois ça a marché.

Sa concentration était maximale alors je n'ai fait aucun bruit et je l'ai regardé quelques minutes. Le mode diabolo était activé, c'était mignon à voir. Il se parlait à lui même et par intermittence il grognait à voix basse.
Puis j'entre en jeu en lui demandant ce qu'il se passe.
- Yé la machine qui déconne et yé comprend pas.
- Ha, bizarre.
- Dou coup yé réinstalle windowsss.

J'ai eu du mal à garder mon sérieux.



A une époque il avait fait le même coup et la machine était restée plus de six mois au même endroit. Le bureau devenait un garage au fur et à mesure que les mois passaient. J'avais dû l'ouvrir pour qu'il la termine et surtout qu'il la rende à son propriétaire.

lundi 17 mars 2008

Les économies d'énergie

Depuis quelques temps j'entends les mots "économie d'énergie" et certaines personnes nous font la morale parce que certains appareils ne sont pas systématiquement couper du circuit électrique. Certains, selon leur code d'éthique à la mord moi le nœud, te feraient même passer pour le pire des criminels à cause d'un petit oubli.

* Quoi ?! T'as pas éteint la lumière de ton bureau alors que t'es parti deux minutes. Tu te rends compte du gaspillage que tu engendres ! En plus de part ton action, tu contribues au réchauffement de la planète !

J'en ai tellement honte que je vais me pendre ...


Ce matin en arrivant à mon bureau j'ai pu voir une machine allumée, bizarre ... Je suis le premier de l'étage et il n'y a pas de signe de présence humaine. Une session est ouverte et on est le 17 mars à 8h05.




Je parie que la personne qui a laissée ce pc allumé serait capable de faire la morale aux autres.

samedi 15 mars 2008

Le ALT+CTRL+SUPPR vaincra !

Mi-février j'avais mis à l'épreuve mon ramuntcho en pourrissant encore une fois sa machine. J'avais osé effacer le ntldr de sa machine. Lorsque l’on démarre l'ordinateur on obtient un message de l'ordinateur disant que le ntldr est manquant. Ramuntcho le découvrira le surlendemain.


Le jour J.

En milieu de matinée je l’ai vu à son bureau, il était figé en face de son écran et il se grattait un peu la tête. Après manger, je suis passé à son bureau en ninja pour constater le non fonctionnement de la machine.

Je l’ai laissé tranquille et ce n’est qu’à mon départ que je l’ai revu. Il avait laissé sa machine de côté pour faire autre chose qui pourrait mériter d’être développer ultérieurement. Je lui serre la pince et comme je ne suis pas pressé de partir je parle avec des collègues qui sont dans le même bureau. C’est à ce moment que ramuntcho se décide à reprendre en main sa machine.

La machine est allumée depuis la matinée et l’écran est resté sur le message ntldr manquant…
Il appuie sur alt, ctrl et suppr comme le demande la machine. Il recommence cette manipulation plusieurs fois à la chaîne. Cinq bonnes minutes sur le même cycle.

Je participe toujours à la conversation des autres collègues, tout en observant de loin ce que fait mon zigoto. Puis d’un coup, il craque légèrement et se met à appuyer sur beaucoup de touches de son clavier. Peut-être qu’il réinterprète une musique de Jean-Michel Jarre ? L’ordinateur tentait de suivre désespérément mon compagnon mélomane, j’avais un peu de peine pour le clavier.

Ramuntcho quitte le bureau en soufflant. Il reste un collègue avec moi et innocent comme les Balkany, je décide à faire dans le participatif. J’interpelle le collègue avec "bah qu'est ce qui se passe, on dirait qu'il se bat avec sa machine"
Le collègue me dit je crois que sa machine a des problèmes, toute façon ça fait six moi qu’elle déconne … Il se lève pour regarder l’écran et "il installe vista !"


Reprise le lendemain.

La chef est là aujourd’hui et je l'attendais dans le bureau pour qu'on aille manger ensemble, ramuntcho était à son poste face à sa machine.
Avec une voix toute gentille, "j'ai cru comprendre que tu voulais mettre vista sur ta machine."

Il me sourit et me fait "ha non yé lé pécé ké marché plou et yé foulu lé réparer avéc lé cd de windowsss mais commé lé cd a pas foulu marcher yé pris oune autre cd et là yé mé souis rétrouvé avéc windowss fista"
Et le coup de grâce, "je croyais que t'en avais marre de xp et que tu voulais changer."
"non lé problème fient d'oune fichier manquant"
- Ha ouais ? (tiens donc)
- C'est lé nlrdrr
- Hein ?
- Lé nlrdrlr qui marché plou
- Le quoi ?
- Lé N L R D RRR
- HAAAA le N T L D R ! (en faisant croire que je lisais sur son écran. j'ai des talents de comédiens insoupçonnés)
- Oui c'est ça ! Lé nlrdrr.
- Diantre ! Faut prendre le bon cd de windows et tu tentes une réparation.
Là il me montre un autre cd, labellisé dell cette fois avec drivers & utilities "yé essayé soului là mais yé la pas marché" (normal …)


C'est balo …


Un peu plus tard je repasse au bureau, je le vois sur un autre pc et il rejoue à Jean-Michel Jarre. Ça devait lui manquer …
Le clavier n’est pas relié au pc qu’il a allumé. Comme je suis quelqu’un de sympa je l’aide à brancher ce qu’il manquait; le clavier et la souris.

Je n’avais pas prêté attention à la feuille qui se trouvait sur le bureau, c’est une procédure pour faire une disquette de démarrage et de réparation.

L’affaire commence bien. Il n’arrive pas à trouver dans windows comment fabriquer la disquette. Je ne suis qu’un simple spectateur, je ne peux que donner une aide par jour et par personne. Il se gratte la tête et passe par le centre d'aide de windows.
Le centre d'aide lui explique comment formater un disque (pas que la disquette) et à la lecture ramuntcho bug quand il voit "Activer la compression (NTFS uniquement)"

"N T fesse mé quéské c'est ?"

Il se réinitialise et commence la pratique pour formater la disquette et essaie de mettre NTfesse mais il n'y a que fat de disponible, normal mais pas pour lui.
Il n'oublie pas de cocher "Créer une disquette de démarrage MS-DOS", c’est déjà ça.

Après que la disquette de boot soit fabriquée, il me dit qu'il va copier "lé nlrdrrr sour la disquette."
Là ! Grande angoisse ! Où se trouve "lé nlrdrr". (moi je sais !) Il cherche … Il cherche …
Au bout de 3 minutes, il me dit que le fichier est peut-être caché (le saligaud !), perdu c'était pas ça, c'est marqué afficher les fichiers cachés, un petit blanc de 20 secondes, il se gratte la tête et en dessous il voit "masquer les fichiers protégés du système d'exploitation".
il le désactive, c'est un miracle. Il trouve le fichier qu'il copie en grande vitesse, puis il me copie un autre fichier ntdetect.com, au cas où ?

La disquette est prête. Il retourne sur sa machine, il insère la disquette et démarre le bousin.
Le lecteur émet des sons, ça semble être positif.

DOS est démarré et ramuntcho semble content de son coup. A-t-il vaincu la machine ?
Vous le saurez au prochain épisode.


Il fait dir et il constate que les deux fichiers copiés ne s’y trouvent pas (mystère …), il se gratte la tête et tente un c:
Et non, raté (saleté de ntfesse)
Je décide de le laisser un peu, méditer sur ce cas très périlleux.


Une heure après il vient à mon bureau me taxer un café et il me dit joyeusement que la disquette DOS ne permet pas de lire le ntfesse, mais il y a un live-cd qui permettrait d'y remédier (moi qui voulait encore jouer un peu ...)
je tente de lui faire répéter le N T F S ?
ntfesse ...

Pour le fun je lui demande sérieusement si c'est à cause de la disquette ou à cause du DOS que le ntfs n’est pas lu.
Gros blanc, il bredouille des mots incompréhensibles, il prend sa tasse de café et quitte mon bureau.

Il réparera sa machine peu après.

mercredi 12 mars 2008

lâche tes coms

En sirotant ma bière d'une heure du mat je me suis dit: "soyons fous ! Même les anonymes auront le droit de mettre des commentaires.

Mais si ça me saoule (non pas la bière, et j'en ai pris qu'une) je remets comme c'était avant.

mardi 11 mars 2008

Once upon a time ...

C'était le premier mois dans mon service, je connaissais déjà les grandes lignes sur ramuntcho vu que peu de temps avant je fus dans un autre service et il m'était déjà arrivé de collaborer avec lui.

Je devais mettre un ordinateur, un vidéo-projecteur et un écran de projection dans une salle qui n'est pas équipée. Je demande son assistance pour m'aider à transporter une partie du matériel. Pas de problème, il vient à mon bureau avec le sourire. Pour le fun, je lui demande s'il désire porter le plus lourd ou le plus léger. Il souffle un petit peu et me fait comprendre qu'il serait plus approprié "dé prendre lé plou lécher."

- Regarde derrière toi et prend l'écran de projection.

Pendant qu'il souffle et qu'il se gratte la tête, je prends avec moi le kit complet: une sacoche avec un vidéo-projecteur, une autre sacoche avec un ordinateur portable, une rallonge et une multiprise. Je me tourne vers lui pour voir s'il s'est enfin retiré les doigts du cul. Je le vois en train de m'embarquer une télé ...

- Heu ... non, c'est le truc à côté.
- Ha yé mé disssai ausssi !

Une fois que Sancho Panza prend, enfin, le bon matériel tout roule. Mais ...

On est dans la salle je commence à déballer ce que j'ai apporté avec moi, en pensant que Sancho serait autonome. J'ai presque fini quand je me décide à tourner la tête vers lui. Je le vois les mains dans les poches en train de me regarder faire, alors que l'écran de projection n'est pas mis en place, il est juste posé contre un mur. Et ça prend trente secondes à faire.


J'ai un dérivé sur ce genre de situation.

Cette fois c'est urgent, le demandeur avait totalement oublié.
On arrive dans la salle et je fais exactement la même chose, chacun gère son truc. Pendant que j'installe le matos j'entends mon ramuntcho parler avec le demandeur. J'ai fini de mon côté et l'autre est peinard en train de parler les mains dans les poches, l'écran de projection posé contre un mur ...



Une autre petite histoire pour la route ?

J'avais du matériel à transporter et il me fallait une autre paire de bras. J'avais préparé psychologiquement ramuntcho le matin pour qu'il m'aide en début d'après-midi.
On est l'après-midi et je lui téléphone pour qu'il vienne rapidement m'aider, C'est maintenant ou jamais. Avant de raccrocher il me dit "à tout dé souite".
Les affaires à trimballer étaient conditionnées et je n'avais plus qu'à l'attendre.

J'attends. J'attends ...

J'attends.

Cinq minutes se passent.

- c'est pas très rapide le "tout dé souite."


Avant que les dix minutes arrivent à expiration, je craque et je prends tout. Au moment où je ferme à clé mon bureau il arrive avec un grand sourire commercial qu'il n'a pas gardé très longtemps. Je n'étais pas content du tout, il savait que c'était urgent et j'ouvre la bouche "Qu'est ce que tu foutais putain ... T'es pas comme le benco t'es pas instantané."
Son sourire s'est effacé et je le vois imiter la colère froide ... Et comme diabolo (ou muttley) il se met à grogner. J'ai pu comprendre que "c'est pas un petit jeune qui allait faire sa loi" et "faut pas qué ça continou commé ça sssinon" j'ai fait comme si je n'avais rien entendu. On commence à faire le boulot et il grogne encore "yé pé pas allé pissééé tranquille." A ce moment j'ai dit qu'il m'aurait prévenu qu'il devait faire un arrêt au stand avant de me rejoindre je n'aurais jamais fait de caca nerveux, quand on me dit tout de suite c'est pas demain...


jeudi 6 mars 2008

Je suis scotché

J'ai dû m'absenter ce matin et quand je sais que j'en ai pour plus de deux minutes, j'éteins l'écran de mon pc ainsi que la lumière du bureau. (La minute nécessaire de Monsieur écolo ...)
Je sors de mon bureau vers 10h30, je reviens entre 10 et 15 minutes après et c'est bizarre ... je suis proche de la porte de mon bureau et je la vois entre-ouverte, "ha ? j'ai oublié de fermer ?"
Je rentre, pas de lumière, il fait un poil sombre et que vois-je ? Mon bon ramuntcho. Tranquille, à table en train de prendre son café tout en lisant le journal.

Je sors de mon bureau avec le sourire et je vais voir le collègue qui se trouve dans le même bureau que ramuntcho, je lui dis qu'il est là. Et le collègue a l'air surpris de la nouvelle. D'accord, à peine arrivé qu'il prend sa pause ... Il pourrait au moins faire semblant de bosser la première demi-heure, comme moi quoi ...
Comme je suis quelqu'un de très sympa j'ai laissé quelques minutes de répit à mon boulet. Je retourne à mon bureau parce que j'avais oublié mon cerveau et il est encore en pleine lecture ... Juste avant de ressortir du bureau : "au fait, le collègue t'attend y aurait des trucs à faire." Je suis passé tout de suite après voir le collègue pour le prévenir pour qu'il trouve de quoi l'amuser.



En plein milieu d'après-midi j'ai envie de m'amuser, je décide de suivre mon ramuntcho qui part en direction de son bureau.
Il se pose devant son pc qu'il avait allumé auparavant, mais ... la souris ...
Le retour des petits ronds, il aime faire ça avec sa souris. Je joue les étonnés, histoire de participer un peu à l'action.
Il se gratte la tête, plisse des yeux, tapote sur le clavier, fais encore des petits ronds avec la souris. "Yé lé pc il déconne !" Tu m'étonnes ...
Il arrête la machine, la redémarre, toujours pas de souris. Le même rituel reprend, grattage de tête, plissage des yeux, secouage de la souris, tapotage du clavier, Eteignage et rallumage.

Une lueur d'esprit le traverse au démarrage, il ouvre le lecteur dvd interne et le referme aussitôt et il en fait de même avec un autre lecteur externe.
Mais le rituel is back. Mais avant d'éteindre j'entends un "pas possible" s'échapper de sa bouche.
Je décide d'intervenir un peu en jouant sur le mode de l'idiot du village qui n'a rien compris au film. Je lui demande, tout simplement, ce qui lui arrive. Juste pour me dire que le pointeur de la souris fait grève, il me sort la vie complète de l'ordi en trois tomes. J'ai quand même réussi à faire semblant de l'écouter et je balance un "c'est peut-être tes prises usb" en espérant qu'il démonte sa machine ou un dérivé. Il me regarde comme si je lui avais tiré d'affaire, là il se met derrière se met à genoux et débranche le lecteur externe et le scanner.

Il s'empresse d'allumer la machine et à un moment, le menu de sélection "mode sans échec" et compagnie s'affiche. Windows n'est pas content ? Peut-être qu'il a un quota de démarrage à l'heure à ne pas dépasser.
Il valide la "dernière bonne configuration".
Windows se lance, je vois l'autre sourire comme si c'était gagné et ... écran bleu. J'ai failli explosé de rire.

Le grattage de tête et le plissage des yeux reprennent.
Il redémarre la machine encore une fois. Il y croit, il ne se laissera pas vaincre si facilement ! Mais une fois que windows lui donne la main, le pointeur boude toujours. "T'as pas débranché la souris et le clavier ?"

Il en perd son latin.

Fini de jouer, je décide de mettre fin à la plaisanterie. "T'as peut-être oublié de nettoyer la boule de ta souris !"
Ses yeux sont braqués sur moi, puis il regarde furtivement la souris en la retournant et il s'exclame "bah non tou voix c'est oune optique" et me baratine encore un peu.
Il n'a rien vu ... "Dans ces cas là tu veux pas lui mettre une boule ?"
Il souffle, comme si ça l'ennuyait de se répéter face un âne comme moi. Il la retourne encore une fois, il jette un oeil dessus mais rien ne l'attire. Le plus drôle c'est que l'autre collègue est là depuis le début de la scène et il est au courant pour le scotch. Je le voyais sourire à chacune de mes interventions.

"Bon arrête ton char, c'est pas une optique". Il est limite sidéré par ma bêtise apparente.
Il la retourne encore et me montre du doigt où devrait se trouver le capteur optique. Je fais semblant de ne pas le voir, il regarde mieux et reste bloqué quelques secondes, puis explose de rire il essaie de me parler mais je ne pige pas un mot.

En sortant je glisse un "l'écran bleu ne vient pas de moi". Il doit réinstaller son système depuis six mois minimum, ça pète de partout...

mercredi 5 mars 2008

Dolce Ramuntcho

Après une semaine de vacances le voilà de retour pour une nouvelle journée ... Ouais bon sa journée a commencé moins tôt que la mienne. (Quoi ? De la jalousie ? Non, je constate !)


Il est entre 11h05 et 11h10 quand survient dans mon bureau ramuntcho.

Ebahit par tant de ponctualité (il doit commencer à 9h45) je dis : oh ! mais t'es en avance aujourd'hui !!!
Il pose son cul sur une chaise et "en fait yé soui là dépouis oune heure" un petit blanc qu'il comble avec un "hééé" assez long pour reprendre avec "trois quart d'heure ... y était en bas à parler avé les collègues." Et il dit ça comme si c'était fatigant de le faire...

Calme ... cool ... zen© Je me permets de lui rendre son sourire, je me lève de ma chaise avec les clés de mon bureau. Je fais du bruit pour qu'il capte que je sors, mais je suis obligé d'ouvrir la bouche : "tu comptes rester ici ?"
Honte à moi ... C'était juste pour le faire sortir sinon il serait resté tant que j'aurais parlé avec lui. (ou fait semblant de parler, la plupart du temps j'émets des sons du genre "hahaan", "mouais" et "hmmhmm")

L'heure tourne et il va être l'heure de manger.
J'ai un collègue qui vient à mon bureau et me demande s'il peut manger ici, mon bureau est une terre d'accueil. Il s'installe avec mon accord et on commence à parler un peu, il me demande si ramuntcho est dans le coin, il ne l'a pas vu. Et quelques minutes plus tard le gugusse débarque dans le bureau. Il était parti faire des courses, pour ramener quoi ? Une boite d'olive et du vin.
En ce moment le public est quasi inexistant, heureusement, sauf qu'au moment où nos verres sont remplis. J'ai une personne qui passe pour demander de l'aide, elle n'arrive pas à mettre le "@" et c'est surtout très très loin d'être une flèche.
Moi, je me déplace pas ... rien à battre, je fais signe à mon boulet et hop, ramuntcho se déplace et tout reste sur la table, logique. Comme d'habitude il croit en avoir pour cinq minutes mais deux flèches ensemble et le temps devient une inconnue.
Je ne suis pas tout seul heureusement mais les deux autres partent chacun leur tour et je me retrouve tout seul comme un con dans mon bureau avec une belle bouteille en plein milieu de la table.
Comme je dois bouger, je ferme le bureau et je me casse, 20 minutes après je reviens et tout est encore là, en plus ça daube la mangeaille ... Ramuntcho à une clé pour rentrer dans mon bureau
Je ne m'énerve pas je prends le vin, les olives et je les pose sur son bureau, je suis sympa je fais en sorte que l'on ne voit pas la bouteille quand on rentre du bureau. Ma conscience me joue encore des tours ...


Une heure après, il arrive à mon bureau avec un grand sourire et un sac de course rempli à mort. Il a encore fait des courses ? Pas possible ...
Sans m'énerver je lui dis qu'il aurait pu au moins planquer la bouteille, il y a une note de service (qui n'est jamais respecté) qui existe depuis quelques années, en principe je m'en tape royalement mais si j'ai des gens dans mon bureau ça fait super classe ...
Il a compris, je ne sais pas ce qu'il a compris mais il a compris.
Son but était de manger dans mon bureau, mais il a fait demi-tour pour manger ailleurs.
Il m'a limite épaté en comprenant que j'avais envie de rester seul.



Il y a quelques jours je m'étais mis à faire du tuning sur sa souris optique.


Aujourd'hui, il a démarré son ordinateur et comme il avait des choses à faire à côté il n'y a pas touché.
J'ai pris la température plusieurs fois et la machine affichait éternellement son économiseur d'écran.
C'est lorsque je m'apprête à partir chez moi que la mayonnaise prend. Je vais le voir pour lui dire "à demain" qu'il se réveille et me dit qu'il va faire comme moi. Histoire de ... Je lui dis "t'oublies pas d'éteindre ta machine" et là ... c'est le drame.
Il bouge la souris et rien ne réagit, il recommence en faisant des petits ronds très vifs. Rien.
Pas grave il reste le clavier, mais il s'y prend mal et doit valider je ne sais plus quoi avec sa souris
et il reprend ses petits ronds, j'étais limite à éclater de rire surtout que je lui sors "bah ! qu'est ce qu'il se passe ?! L'ordi déconne". Une bonne minute s'écoule avant qu'il n'appuie sur l'interrupteur de la machine. Simple et efficace. Comme mon scotch.

mardi 4 mars 2008

Mais laissez moi faire caca en paix !

J'en ai ras le bol d'une chose, bien sûr ce n'est pas systématique mais quand ça arrive c'est lourdingue. T'es peinard dans les toilettes pour poser ta pêche quand tout à coup un crétin essaie d'ouvrir la poignée et si tu ne l'as pas entendu tu peux tellement être surpris que ça te coupe l'envie pour un petit moment.

On me dira que c'est normal de tenter sa chance d'ouvrir une porte fermée, on sait jamais des fois que ... Oui je l'accorde, mais quand du côté extérieur il y a un voyant avec la couleur rouge de bien visible à hauteur des yeux, logiquement vous savez que la porte est condamnée et que cela ne sert à rien d'actionner la poignée. Ben ouais, mais non ... Toujours un imbécile qui voudra rentrer sans une once de réflexion, c'est rare. Aller j'ose, mais c'est chiant.
Peut-être que c'est un communiste, quand c'est rouge tout est ok et quand c'est vert j'attends ? Le problème c'est que je n'y crois pas un seul instant ...

Ce qui est amusant c'est que vous avez plusieurs cas d'études.

Vous avez la personne étourdie qui va juste tenter une seule fois et repartir aussi sec, parfois vous l’entendez émettre un son de surprise qui pourrait peut-être se traduire par un oups j'aurais peut-être pas dû.

Et vous avez la catégorie des plus joueurs ...
Il y a ceux qui sont pressés et qui tentent d'ouvrir la porte plusieurs fois toutes les 30 secondes comme si on était un esprit malin qui hantait les gogues, esprit je te repousse écoute ce son désagréable, et ceux qui le font moins fréquemment mais émettent des sons ou font des petits discours. Sans oublier ceux qui cumulent...


Dans les interventions que j'ai pu retenir :

J'étais dans la meilleure des positions pour déposer mon présent au dieu wc quand tout à coup la poignée se mit à trembler ! Diantre, la peur me tétanisa, je n'émettais aucun son par peur d'être repéré en espérant que le danger s'éloigne. Mais quelques secondes après les mouvements de la poignée reprennent de plus belle et j'entends un pffff, comme une grosse roue de gros camion qui se dégonfle.
J'entends des bruits de pas et 30 secondes après la poignée bouge à nouveau et la roue a encore un peu de pression.
Dois-je tenter de communiquer avec cette roue ? Ou dois-je m'évader de cet endroit avant de subir la terrible colère de ce qui m'attend de l'autre côté de la porte ? Mais comment faire, il n'y a pas de fenêtre et le trou des toilettes est trop petit pour passer par là. Plus qu’une seule option. Je me motive comme je peux pour établir une communication, courage ...
- Je crois que les toilettes sont occupées pour le moment.
Et là j'entends distinctement que ce qui est derrière la porte n'émet pas que des "pffff" mais est aussi capable de parler en français:
- Ha ben enfin, je pensais que c'était quelqu'un qui avait juste fermer la porte !

Comment dire ... J'étais médusé par l'intelligence suprême de cette personne qui a pu se poser les bonnes questions. Quoiqu'il advienne je resterais devant cette porte même si je suis au bord de l'agonie tellement j'ai envie de faire mes besoins je tiendrais bon, la porte s'ouvrira. Même si au-dessus de moi il y a des wc qui m'attendent, je reste ! Donc oui, que dire face à cette grande détermination.

  • Casse-toi pauvre conne ? Non c'était pas encore l'époque,
  • alors tenter de lui faire découvrir d'autres horizons en expliquant que le bâtiment possède plusieurs toilettes à chaque étage,
  • de montrer son agacement en lui disant que même si c'était fermé par une intervention divine, il n'y avait pas besoin de secouer la poignée toutes les 10 secondes en croyant que par miracle la porte s’ouvrirait.

Rien de tout cela, mon cerveau n'avait rien trouvé de mieux qu'un "ben non".



Une fois j'étais au 3ème étage avec une fenêtre, c'est génial quand quelqu'un laisse des odeurs surprises. Je venais à peine de me poser quand tout à coup un bourrin tente d'ouvrir la porte à plusieurs reprises. Une seule phrase terrassa ce démon : "non, je ne sortirais pas par la fenêtre".



Et une autre fois avec un autre démon, j'ai crié "hoooo !! j'ai pas encore commencé !" J'ai eu le droit à un "désolé" tout timide. J'ai été sympa, juste après sa repentance, j'ai indiqué à cette petite voix plusieurs chemins pour l'aider à trouver d’autres endroits de méditation.



Prochaine fois je prends une voix super grave et je gueulerais "je suis l’esprit de ces toilettes qui ose troubler mon sommeil !"
On ne sait jamais ...