vendredi 31 octobre 2008

Je lave mon cerveau avec la télé

Je pensais me réveiller tard ce matin, vers 13-14 heures comme pendant les vacances. Manque de bol à 8h30 je n'arrivais plus à dormir. Comme je n'avais pas envie de sortir de mon lit j'ai allumé la télé et je me suis mis à zapper frénétiquement dans l'espoir de visionner quelque chose d'intéressant.

Bonjour et bienvenue dans notre émission, blablabla, on commence par le produit du jour !
Je vous propose ce magnifique blablabla...

J'arrête mon délire. L'objet qu'ils présentaient était une sorte de combinaison de plongée à enfiler sous ses vêtements pour paraître moins gros. Le bordel va des pieds jusqu'au torse, tu deviens un vrai saucisson. J'imagine au moment où une zone du nylon se perfore et PAF tout lâche.

Quand vous le mettez vous gagnez deux tailles !


Là où j'ai explosé de rire c'est le moment où les témoins/victimes (au choix) parlent du produit. Je me demande où ils arrivent à en trouver des comme ça.
Je ne me souviens plus du prix mais si on en achète un, on en a un deuxième gratuit en noir et en plus on en a un autre qui s'enfile sous la robe. Au final c'est trois pour le prix d'un ! INCROYABLE !!!

Saloperie de diktat de la maigreur.

Je ne m'aime pas et je me trouve un peu gros, j'ai un peu de graisse au bide que je camoufle la plupart du temps avec des vêtements un peu ample. Mais c'est moi qui me trouve gros et peut-être que certains le pensent aussi alors que d'autres me voient comme quelqu'un de "normal", ou pas. Faut arriver à définir ce qu'est la normalité et je pense que c'est loin d'être gagné.

Mais il est vrai que je ne bouge pas assez mon... corps. Je termine ma bière et j'y réfléchirais après celle qui suivra.

Non on ne se moque pas de vous, on se fout juste de votre gueule...

Il y a quelques temps j'étais au chômage et je n'ai toujours pas eu mes indemnités. Ce n'est pas à l'assedic d'ouvrir le tiroir caisse mais le service public où je suis attaché. Comme ce sont des mois de vacances il est logique que tous les services de traitements soient fermés. Du coup le temps que la machine se remet en marche les indemnités sont déclenchées fin octobre. Celles de juillet à la fin du mois d'octobre et celles d'août à la fin du mois de novembre.

Chic on est justement fin octobre, joie ! Je vais pouvoir m'acheter deux paquets de kitkat.
Finalement non je ne vais pas pouvoir m'octroyer ce petit plaisir, car il y a un problème entre les ressources humaines et l'assedic. Tant que cette histoire ne sera pas résolu je l'aurais dans le cul. (c'était juste pour la rime, j'aurais pu dire anus mais on prononce le S ça sonne moins bien à l'oreille)

Premier point amusant: le service des ressources humaines ne m'a jamais contacté pour me parler du problème, il fallut que ce soit fait par un bruit de couloir car je ne suis pas le seul dans ce cas... C'est vrai que c'est très difficile de me contacter, mon téléphone a une ligne directe et je lis mes mails assez rapidement.

Deuxième point amusant: je me suis déplacé pour les écouter. Le problème vient de l'attestation mensuelle de situation qui leur manque. Elle n'est pas manquante car ils l'ont... Une petite explication s'impose ?
L'assedic a envoyé une feuille d'attestation qui couvre les deux mois et le service veut une feuille par mois.
Ils ont qu'à de faire une photocopie ça fera le bon compte...

Troisième point amusant (je crois que c'est le dernier parce que le reste ne m'amuse plus du tout) : ils n'arrivent pas à joindre l'assedic donc c'est à moi d'aller parlementer.

Moi qui rêvais d'y retourner !

mardi 28 octobre 2008

Tout n'est pas si noir que ça

Il caille dehors au petit matin, la buée revient sur ma visière. Je suis tout seul en ce moment au boulot. J'ai reçu un mail d'une pintade qui arrive à m'exaspérer en ce moment, pour le moment j'essaie de me taire, j'avoue que ce n'est pas facile.
Quelques bricoles à faire et il est l'heure de manger, direction la boulangerie.
Il caille mais le ciel est bleu.
Mais il est trop tôt pour avoir un bon sandwich, je regarde en vitesse (j'ai super faim) je demande un hot-dog. Le temps de le faire chauffer et les sandwichs sont installés dans la vitrine...
Je retourne au boulot et je croise deux collègues sympas pour leur pause clope, on parle un peu puis chacun repart à son occupation.
J'ai une bricole à faire et je vais manger après, résultat mon hot-dog est entre le froid et le tiède.
Un peu de boulot, un peu d'attente que l'heure tourne. Puis l'heure de fermeture approche.
Je ferme à 17h les salles en libre service, c'est marqué sur les tableaux d'affichage au cas où. Il reste encore deux minutes avant l'heure et comme une des deux salles est vide j'en profite pour la fermer. Sans oublier d'éteindre les quelques machines encore allumées... Quand je m'apprête à quitter la salle surgit une greluche toute excitée.
- Je suis désolé mais je ferme.
- Ha mais j'en ai pour cinq minutes, on va me couper mon internet ce soir. (blablabla mes oreilles se sont refermées)
- Cette salle est fermée, allez dans celle qui se trouve à côté, mais dans cinq minutes tout est fermé.

Il restait un gars dans l'autre salle, je les entends parler, la fille lui demande du papier pour une impression mais le gars n'en a plus. Deux minutes après je retourne dans la salle, elle est vide. Je ferme et je me prépare.
Au début je m'étais dit que je ne mettrais pas mon pantalon de pluie pour ce soir, puis en voyant un gros nuage noir un peu lointain m'a poussé à rouvrir le sac à dos et mettre l'intégralité de ma combinaison spatiale.

A peine que je commence à rouler que la pluie tombe et cinq minutes après la pluie devient plus forte...
Hop un con en 4*4 immatriculé en 75 s'arrête au mauvais endroit et au mauvais moment pour chercher une place.
J'arrive à l'endroit de mon accident et c'est encore mieux ! Sur la gauche une caisse met son cligno de droite, au moins celle-ci est passée doucement mais juste après un couillon à droite s'insère pour aller à gauche toute, on a frolé le drame pour cette situation.
Je sors du tunnel et d'un coup c'est le car wash, l'éléphant bleu a pris possession de ma route ?
La pluie est tellement forte que je vois mal et je sens que mes gants, mes chaussures, les manches de mon blouson ne sont plus étanches, d'ailleurs j'ai une sensation plutôt étrange vers l'entre-jambe...
Je suis dégoûté, je mouille un peu de partout... Finalement ça me fait rire.
A un feu rouge j'ai un motard sur une bmw qui se pose à côté de moi, on se regarde et on fait un petit signe de la tête pour se saluer puis il me tend la main avec le poing fermé et le pouce tendu vers le haut, mes oreilles sur le casque semblent l'amuser.

(Note: en règle générale les motards en bmw ne saluent personne)

Donc, ouais tout n'est pas si noir que ça.

mercredi 22 octobre 2008

Comme d'habitude...

J'espère que non.

Il y a déjà deux semaines ramuntcho envoya un mail pour dire qu'il serait absent, comme d'habitude il fait traîné ses papiers administratifs et il se réveille au dernier moment.

Bonjour *prénom de la chef*

Demain je ne pourrais pas venir, je doit finir un rapport au Juge des Tutelles concernant mon fils que je devrait déposer Vendredi matin, au plus tard.

J'ai averti à wala et *prénom du collègue sympa*, ça posera pas de problème majeur.

Je m'arrangerai pour récupérer la semaine prochaine.

Bon soirée et merci pour tout.

Ramuntcho


Il nous avait averti oralement l'après-midi tout de même, va dire non... Je ne suis pas chef.

Aujourd'hui à 12h30

Chère *prénom de la chef*
bBonjour
Désolé, j'a mal du dos, une sciatique, depuis samedi.
Hier je vis le médecin qui m'a donné un arrêt jusqu'au 31 octobre.
j'annulerai donc ma demande de vacances auprès de SRH prévue du 29 au 31.
Si j'ai le courage je ferais un petit saut l'après-midi pour voter mais je ne suis pas si sùr.
Je te souhaite une bonne journée, et si on se revois pas, des très bonnes vacances.
Bonne journée a toi et à tous.
Ramuntcho

Vers 15h00 il m'a téléphoné pour dire qu'il a bien dormi et qu'il allait essayer de venir pour voter. On avait des élections aujourd'hui, j'ai voté obama. Yes we can...

mardi 21 octobre 2008

Panique à bord

Peu après mon arrivée, j'ai "tu tombes bien" qui débarque dans mon bureau avec des câbles verts.
J'ai pas le temps de l'ouvrir qu'elle me pose ça sur ma table ronde et hop en avant la musique !

- Je comprends pas, ça fait depuis que tu avais posé tes meubles gris dans mon bureau que j'ai ça et personne n'est venu les récupérer, alors je te les apporte tu trouveras sûrement quelque chose à faire avec.

Dans ma tête c'était plutôt direction la poubelle mais à peine que j'ouvre la bouche qu'elle me coupe la parole... A force on s'habitue puis si ça me saoule je raconte une connerie, en règle général ça la fait fuir.

- Mais c'est pas rangé par ici. M. *un collègue* n'a pas repris ses affaires. Comment ça se fait ?!
- Le chantier n'est pas fini.
- Ha bon ?
- ...
- Ha oui c'est la fenêtre là-bas... Mais... C'est toujours pas fait !
*blablabla*

En fait elle a donné des urgences au collègue, du coup le chantier dans mon bureau n'est pas prioritaire vu qu'il n'est pas urgent.

- Tu sais ce truc là peut rester encore en chantier, ça va pas me couper un bras.

A ces mots elle lâche le morceau, le nouveau patron va débarquer dans l'après-midi, ce qui veut dire que tout doit être propre et qu'on doit se laver les mains en sortant des toilettes, etc.

Résultat j'ai un paquet de nouilles vertes sur ma belle table et tous mes collègues se sont moqués de moi en voyant le cadeau.
J'ai attaché et rangé les câbles, tout est propre.

Dans le milieu de l'après-midi le patron est passé avec "tu tombes bien" (j'ai failli éclater de rire en voyant son sourire forcé). Il m'a parlé un peu et en avait strictement rien à faire de ce qui l'entourait.

Il me manque déjà

Mon ramuntcho m'a téléphoné dans le milieu de l'après-midi. J'avais un collègue qui était dans mon bureau au même moment.

Nous étions en pleine conversation philosophique lorsque le téléphone se mit à sonner.

- Yallo ?
- Oui ramuntcho, comment ça va ?
- Yé t'appelle por savoir si c'est bon por les vacances yé eu un mail des réssources houmaines et yé sé plous trop.
- T'inquiète pas je vais régler ça, ça doit être le courrier interne qui n'a pas encore remis l'enveloppe.
- Ha ok et yé choui malade et ché crois qué yé séré pas là démain, yé mal au dos.
- Ha, si tu penses ne pas être là demain envoie un mail à la chef au moins pour la prévenir.
(à ce moment là le collègue à côté de moi se met à lever les yeux et rit)
- Oui pas dé problème, yé vais la prévénir.
(le collègue me sort : c'est le café, il en boit de trop)
- C'est le sucre, t'en met trop dans le café.
- hou non en fait ça fait longtemps qué yé mal, lé doucteur yé m'a dit qué yé oune chiatique.
- Ha t'as une chiatique (le collègue s'esclaffe) t'as vu le docteur ?
- Non pas encore, yé vais essayé dé lé voir auchourd'hui ou démain.
- Fais ce que tu peux.


Yes we can...

samedi 18 octobre 2008

Test d'évacuation

J'ai du participer à un test d'évacuation, cela fait quelques jours maintenant et quand j'y repense cela me fait doucement sourire.

Toutes les personnes qui sont chargées d'un secteur sont prévenues par mail environ une semaine à l'avance. Ce qui nous fait environ vingt-cinq personnes qui connaissent la date et l'heure exactes de l'évacuation. Mon secteur comprend six salles et un w.c. à vérifier, rien de gigantesque.

Le jour J.
Comme tout le monde j'attends que l'alarme incendie retentit pour enfiler mon blouson et de jouer à "vous sortez siouplaît".
Dix minutes avant l'heure prévue, j'entends des bruits de troupeaux qui se déplacent vers le bas du bâtiment. Tellement bizarre que je me suis même demandé si je n'avais pas entendu la sirène.
Puis pile à l'heure la sirène se déclenche, ça te casse bien les oreilles cette saloperie. J'enfile mon blouson et je vais vérifier les salles.
Un étudiant vient me voir avec l'air un petit peu blasé.

- Faut vraiment évacuer
- C'est un test d'évacuation mais jouez le jeu, plus vite ce sera fait et plus vite vous reviendrez.

J'en vois un deuxième qui prend le chemin de la sortie. Je vérifie les salles et elles sont toutes vides, ainsi que les chiottes. J'ai plus qu'à descendre tranquillement.

Lorsque je suis dans la cour le haut-commandeur du site me dit que j'ai mis du temps à sortir. Sur leur papier à la con il est dit que l'évacuation doit se faire dans les cinq minutes. La sirène une fois déclenchée te casse les oreilles pendant cinq minutes et lorsque le rigolo m'a parlé elle était encore en fonction.

Quelques minutes passent et la vie peut reprendre, sauf pour les responsables de secteur. T'as une feuille à remplir pour dire que t'es content ou le contraire.
Tout le monde est réunit et on commence par "comment ça se fait que beaucoup de gens étaient déjà dehors avant la sonnerie".

C'était amusant à voir car tout le monde faisait l'étonné. Je crois que c'est l'exercice le plus bidon que j'ai pu voir. Il est décidé d'en refaire un dans les prochains mois mais il sera imprévisible. Je parie qu'il y aura encore des fuites.

J'ai perdu du temps à les écouter et à la fin le haut commandeur se barre alors que j'aurais bien aimé qu'il m'écoute. Il y a juste "tu tombes bien" qui veut bien tendre l'oreille pour mes recommandations.

Je sais qu'il y a une porte coupe-feu qui est bloquée à cause d'une prise réseau qui se trouve au plus mauvais endroit qu'il puisse exister. L'architecte devait avoir bu ce jour-là...
Si elle est utilisée c'est que l'on ne peut pas faire autrement malheureusement et "tu tombes bien" a du mal à comprendre le pourquoi du comment. Cela fait un an que le problème existe, j'avais fait la demande d'intervention par mail aux personnes compétentes (pas qu'une seule fois) et depuis j'attends.

- Mais je croyais que c'était résolu cette histoire.
- Oh que non...
- On fait quoi alors ?
- Faut que le service informatique se bouge.
- Mais qui doit être prévenu ?
- Ben le service informatique...
- Mais qui ça ?
- Ben les responsables du réseau, le service info ! Je t'ai déjà prévenu, j'ai déjà fait la demande il y a longtemps, plusieurs fois et on ne m'écoute pas.
- Ben on va attendre
- Après ou avant la prochaine évacuation ?



Je me souviens qu'une fois j'étais affecté sur la zone où doit se déployer théoriquement les pompiers.
Le truc amusant c'est que tout le monde se fout de ta gueule quand tu leur demandes d'aller plus loin. "C'est juste un test, pas besoin d'aller jusque là..." et d'autres conneries du genre.
Même la haute sphère de la direction s'était placée sur la zone interdite.

A la fin de l'exercice une de la haute sphère vient me voir avec le sourire et me sort "ben alors, on évacue pas les gens où il faudrait". Pouffiasse.

vendredi 17 octobre 2008

Quand t'en as besoin...

Ben t'es bien obligé.

Hier je suis passé voir le garagiste, en urgence, qui avait réparé mon vaisseau, car cette fois je dois changer les pneus.
Les pneus ont le même âge que le véhicule, mars 2002 avec un peu plus de 20000 bornes. Normalement je pensais les changer avant l'été et le temps passe, les craquelures sur les pneus restent puis mercredi soir j'ai pu constater une nouvelle balafre sur le pneu avant. Comme je n'avais pas envie de faire des tests de tectonique des pneus, il fallait faire un petit tour au garagiste.
Donc jeudi j'ai fait coucou au garagiste, j'ai poiroté trois minutes pour que son nouveau client se barre.

- Bonjour je voudrais changer les pneus.
- Ouais pas de problème c'est pour quel engin ?
- 125 varadero
- Ok, hmmm (il regarde son agenda) vous la déposez le 30.
- Heu... En fait c'est assez urgent.

Il me dit d'aller à deux-trois rues de son garage, il y a une boutique qui prend sans rendez-vous.
Je retourne au bureau et une recherche sur google pour me trouver un garage qui prend sans rendez-vous et qui ne soit pas loin de chez moi. Je trouve assez facilement, j'irais faire un tour demain juste après le boulot.

Vendredi après le travail, direction le garage. Je connais un peu le coin mais pas encore assez car j'arrive à me tromper de rue, comme la rue était vide j'ai pu faire un demi-tour à l'arrache pour revenir sur le bon cap.

Je trouve le garage, je rentre à l'intérieur et ça sent la bonne odeur d'huile de moteur mélangé à l'odeur de pneus neufs.
Je la laisse entre leurs mains et d'ici trois heures elle aura ses nouveaux chaussons de danse, du bridgeston alors que je voulais du michelin.

Je rentre chez moi peinard, je mange, je fais caca, je sors le chien et il va bientôt être l'heure d'y retourner.
Je fais un détour à la banque, pour laisser un mot d'amour à mon conseiller. Un gars était là avant moi et j'attends mon tour, puis débarque peu de temps après moi une momie bourgeoise qui passe devant nous pour poser ses chèques. Quelques secondes de flottement pour qu'elle constate qu'elle devra attendre son tour.
Le premier se marre avec moi, le retour du complot des vieux...

Retour au garage après dix minutes de marche, elle m'attend sagement avec les nouveaux pneus (cool !)
Je rentre dans le garage pour payer ma dette et reprendre la clé.
Un petit baratin de circonstance pour détailler la facture en même temps je demande s'il a du lubrifiant pour chaîne.
Pour me faire la facture il lui a fallu cinq bonnes minutes car il n'arrivait plus à trouver les références sur son ordinateur. Puis il annonce la douloureuse: 285 €. Heureusement qu'il n'y a que deux pneus...
Il pose la clé et la facture sur le comptoir. Je sors ma carte et la tend vers son bourreau. Je valide mon code, le petit écran me dit code bon.
- Ho, merde ça me fait erreur. Attendez on va recommencer.

Je recommence et ça refait la même chose, il frotte la puce de ma carte et on retente une dernière fois...
- Vous avez un autre moyen pour payer ?
- Faut que je tire du cash.

Tout en m'expliquant où me trouver un distributeur, il me retire la clé. Ce qui me fait doucement marrer, je lui laisse mon casque pour la peine.

J'arrive à tirer du liquide avec ma carte, je reviens filer la thune et reprendre mes affaires. Il reprend des couleurs en voyant les billets.
- La machine est sensible.

Mon anus aussi...

jeudi 16 octobre 2008

Les congés

En principe je suis toujours à l'heure pour rendre mes feuilles de congés mais cette fois-ci je suis très en retard, j'ai eu le droit à un mail de rappel. Heureusement que je ne suis pas tout seul, j'ai vu que je n'étais le seul destinataire. Heureusement que mon fidèle ramuntcho est toujours là quand il faut.

Alors j'ai décidé aujourd'hui de remplir ma feuille et que ramuntcho en face de même, ainsi demain matin notre chef les validera et le service des ressources humaines pourra dormir sur ses deux oreilles; quoiqu'il advienne il faut leur filer cette feuille sinon c'est l'apocalypse !

La procédure est très simple, tu reçois un mail des ressources humaines te demandant de remplir le document en pièce jointe. Tu imprimes ce fichier, tu le signes et tu le fais signer par ton supérieur hiérarchique. (ou le n+1 pour être flex...) Une fois que c'est fait direction les ressources humaines et tout le monde est content.

Je vais voir ramuntcho et pour la blague je lui demande si sa feuille de congé est remplie :
- haa... héé... yé lé imprimé mais yé lé pas rempli.
- Ben ça tombe bien tu vas la remplir maintenant.
Il fait semblant de chercher.
- hmm, yé la rétroufe plou.
- Regarde dans tes mails tu dois pouvoir la retrouver.
Il se colle à l'écran et fait une recherche dans ses mails et au bout de deux minutes:
- Yé rétroufé lé mail mais ya plou la pièce chointe.
- C'est sûrement le rappel.
- Ha oui, c'est frai yé lé marqué "rappel" déssou ! Baa yé lé pét-être soupprimer.

Au bout de deux recherches sauce ramuntcho je décide de faire une ultime avec le mot clé "toussaint", vu que c'est pour les vacances de toussaint je ne vais pas mettre noël... J'aime bien jouer les andouilles mais pas à ce point.
Je confirme qu'il a bien effacé le mail, cette andouille. Pour lui mettre la pression je lui dis de rechercher encore, mais je sens que sa réponse positive semblait teintée d'hypocrisie. Je retourne à mon bureau et recherche le mail avec la pièce jointe. La pièce jointe est un fichier word modifiable, j'ai remplacé mon nom et mon prénom par ceux de ramuntcho, j'ai mis les dates de congé qu'il désire et j'ai imprimé le résultat.

Je lui apporte la feuille et quand il la voit, il fait l'étonné... Actors studio ?
- Houm, mais y a mou nom et mon prénom, comment tou as fait ?
- Les dates te conviennent c'était ce que tu voulais ?
- Houm y a mêmé les dates ! Merci !
- Si t'es content tu signes et demain matin je la fais signer par la chef.

Il s'exécute et j'ai gagné. Nos feuilles sont sur mon bureau et attendent la dernière signature.

jeudi 9 octobre 2008

Cherche un nettoyeur de grosses tâches

Jeudi de la semaine dernière.

Le téléphone sonne.

- Hey wala tu pourrais venir voir, on a un problème avec le vidéo-projecteur, il fait des tâches jaunes.
- Ha ?!
- Ouais, quand il y a quelque chose qui s'affiche le milieu est plus ou moins jaune.
- Si j'ai le temps (surtout l'envie) je passerais. T'es habillé en jaune ?
- Ben non pourquoi ?
- Dommage.

Comme je suis sympa j'y vais le lendemain, si c'était réellement urgent on débarquerait dans mon bureau, la salle n'est pas occupée selon le planning.
Je suis dans la salle et je grimpe au plafond pour voir le vidéo-projecteur. Je retire le filtre pour constater son degré de crasse, je le tapote légèrement et sort un nuage atomique, un mélange de poussière et de craie. Le jouet est à cinq mètres du tableau, c'est devenu une hôte aspirante ? Je l'avais décrassé il y a six mois, je ne pensais pas que ça allait se dégueulasser aussi vite.
Je remets le filtre en place et j'allume le matériel pour constater la jaunisse de l'image. Je ne constate rien d'anormal, bizarre.

J'éteins tout et je me casse. Je passe devant le bureau de la dinde qui m'avait téléphonée pour le problème.

- Je suis passé et y a rien de jaune... Tout en pointant du doigt la direction de la salle.
- Bah non c'est pas cette salle !
- Ha ?! Tu m'avais pourtant dit que...
- Ben non, je t'ai pas dit ça.
- Je devais pas être réveillé, l'autre salle est libre ?
- Non.
- Je passe quand elle le sera.
- Attends on va voir.

Merde, obligé de la suivre.

On arrive dans la salle et elle est occupée, on rentre comme dans un moulin et j'en étais sidéré.
La dinde a déjà traversé toute la salle et une fois qu'elle a allumé le vidéo-projecteur, elle demande si ça ne dérange pas qu'on reste pour quelques minutes. L'intervenante obtempère, elle n'a plus vraiment le choix de toute façon.
Ma dinde allume l'ordinateur tente de mettre le mot de passe, l'ordinateur fait bip pour dire qu'il n'aime pas son mot de passe. Je la laisse faire trois fois de suite, puis par pitié j'appuie sur le verrouillage numérique du clavier.

- Quand on met des chiffres, c'est plus facile quand il est en fonction.
- Ha ouais ! (avec un grand sourire colgate)

La session est ouverte, elle débranche l'écran de l'ordinateur pour brancher le vidéo-projecteur. Ok c'est l'un où l'autre...
Dire que j'ai deux vieux boîtiers qui permettent de partager le signal vidéo, cela pourrait leur être utile mais comme je n'en savais rien. Bref...
L'image s'affiche et ma dinde se casse; démerdes-toi mon con. Je ne constate pas de tâche jaune, j'affiche une image blanche et je ne vois toujours pas de jaune.
Comme je ne me sentais pas à l'aise, déranger les gens n’est pas dans ma priorité, j'ai tout éteint et je me suis barré.

Avant de retourner à mon bureau je vais voir la collègue, en plaisantant je lui dis que si j'étais encore là l'après-midi (je ne travaille pas le vendredi après-midi) j'essaierai de revenir dessus ou au pire je dirais à ramuntcho d'y aller.

- Ho non pas lui !

J'ai fait comme si je n'avais rien entendu. Mais une fois à mon étage je vais voir ramuntcho et lui dis de vérifier le vidéo-projecteur en début d'après-midi et de me laisser un mot ou un mail pour me dire ce qu'il aurait constaté.


Lundi matin, je vois un post-it sur mon clavier avec l'écriture du ramuntcho :

Je n'ai pas constaté l'apparition de la tâche jaune que *quelqu'un d'autre que la dinde* m'avait expliqué (faudrait revoir avec lui)


A la pause déjeuner, la dinde débarque vers la fin de mon repas, elle s'installe à côté de moi et elle me remercie pour le débarquement surprise du ramuntcho. Il lui aurait pris la jambe plus d'une demi-heure et vu la tête qu'elle me faisait je n'ai pas pu m'empêcher de rire.

mardi 7 octobre 2008

Loco-ramuntcho

Je suis dans mon bureau dans le couloir j'entends des "chouu", "ouch", et "chhhhh" qui s'approchent de plus en plus vers moi, puis surgit el ramuntcho et dès son apparition:
- Oune pétit café !?!
Il s'approche de la cafetière et à chaque pas qu'il fait mon bureau tremble. (de peur ?)
- Oune café, houm, lé café !
Il se trouve en face du saint objet et se frotte les mains et ses yeux s'écarquillent en voyant son graal !
- Ho yé lé fé lé café !

J'ai cru qu'il allait sauter dessus. Tellement que je lui ai demandé s'il pouvait attendre les autres.
Il a tellement attendu qu'il est arrivé une fois que les autres étaient sur le point de quitter mon bureau.


Le lendemain matin, il arrive pas trop tard par rapport à d'habitude, et constate que le café n'est pas fait. Diantre ! il faut y remédier le plus vite possible.
Comme je savais que j'étais tout seul et que je ne me taillerais pas les veines pour une dose de caféine, j'avais décidé de ne pas en faire.
Heureusement que ramuntcho est là. Il tire l'eau, met la dose de café et se barre à son bureau pour patienter.
Dès qu'il est parti, j'éteins la machine et je mets un peu de sel dans sa préparation, puis je rallume.
Dix minutes après il revient avec le sourire pour sa dose. Il me montre le bocal et :

- Tou en feux ?
- Non merci.
- Très bien, ça m'en féra plousss.

Sans jouer avec, la dernière fois que j'ai pris de son café j'ai eu des aigreurs d'estomac toute la nuit...

Il prend la totale, il avait eu l'oeil pour faire SA dose, le saligaud.

Un peu plus tard je lui ai demandé si son café fut bon, il m'a dit que "cé fout un bon rrrégal".


Je n'avais pas mis assez de sel... La prochaine fois sera la bonne !
*niark niark niark*