mardi 8 décembre 2009

Il y a ceux qui impriment et les autres qui ont plus de mal...

Mon collègue sympa, ma chef et moi sommes à table et nous avons à peine le temps de commencer notre repas qu'une pintade (une sorte de collègue) débarque pour nous dire qu'il n'y a plus de toner dans le libre service des étudiants. Ils ne peuvent plus imprimer, les pauvres. C'est la fin du monde !!!
- Ah, c'est triste pour eux... Dis-je.

La pintade comprend qu'elle nous dérange pour une chose qui n'est pas "urgente", ils peuvent quand même attendre qu'on termine de manger pour leur remplacer le toner, non ? Ils vont se tailler les veines à coup de feuilles blanches ?

Une autre collègue débarque et commence une grande conversation entre elle et ma chef. Mes oreilles se ferment à moitié. Puis pintade 2 débarque avec son plateau repas et après un bonjour tente d'interpeller mon collègue à propos d'un toner vide mais la grande conversation est tellement grande que la pintade 2 n'ose pas terminer sa phrase.

Puis un gros con débarque avec sa collègue de bureau. Sa collègue est plutôt fun et nous sort souvent des phrases amusantes, tandis que l'autre... Ben c'est un gros con, quoi. En tout cas on ne nous ressort pas le coup du toner vide.

Je remonte le premier à notre service et rien, les étudiants sont calmes et personnes ne nous attend pour gueuler à cause du toner vide. Tout est normal, sauf que l'imprimante est ouverte et le toner est posé à côté. Au moins ça à le mérite d'être clair.
Je vais à mon bureau chercher un toner neuf pour faire le remplacement et ma chef me voit procéder à l'intervention.
- Donc c'était vraiment vrai.
- Z'avaient raison.

Mission accomplie avec succès vous gagnez un niveau de compétence...

Juste après nous sommes réunis pour boire le café quand soudain le téléphone sonne. C'est la secrétaire de notre service, qui se trouve sur le site principal, qui est au bout du fil.
- Oui wala, c'est pour te dire qu'il y aurait un toner à remplacer pour M. ***** le gros con ***** qui faudrait lui changer.
- Ha ?!
- En fait j'ai pas trop compris si c'était pour lui.
- Pas les étudiants plutôt ?
- Oui je crois bien que c'est ça.
Ma bouche n'arrive pas à fermer mes pensées : "il est vraiment con ce type". J'explique un petit peu le problème à la secrétaire qui ne connaît pas le degré de connerie que cet énergumène peut atteindre.
Une fois la conversation téléphonique achevée, je raconte à mes convives ce qu'il s'est passé. A leurs yeux je peux voir qu'ils sont étonnés de l'agissement du gros con, ils ont été positivement réceptifs quand j'ai déclaré que j'allais me le payer.

Ils partent à leur bureau et je me demande comment je vais faire pour me payer la tête de mon con. Puis une idée me traverse l'esprit.
J'ai des boîtes neuves de toner dans les bras et je passe à leur bureau pour les prévenir que je vais voir le gros con. Tout le monde a le sourire.

J'arrive à la porte du bureau, comme elle est fermée et que j'entends des voix (Je suis jeanne d'Arc à mes temps perdus) je frappe à la porte doucement. Je suis venu en ami. :)

La collègue travaille sur son ordi et le gros con est au téléphone.
Je souris à la collègue puis je regarde l'autre et je dis doucement "il y en a un qui ferait mieux de s'occuper de ses fesses, on va bien se marrer". Comme j'ai l'impression que son coup de téléphone risque de me faire attendre un peu trop longtemps "bon, aller c'est parti".
J'entends un petit rire de la collègue.

Je m'approche de son bureau et je pose mes boîtes en carton sur son bureau.
Il semble surpris et me dit "elle sont vides ?" avec le sourire.
- Ben non elle sont remplies...
La surprise se voit enfin sur son visage et ça commence à me plaire.
- Ben pourquoi ? dit-il
- Comme tu sembles plus efficace que nous, dorénavant c'est toi qui te chargera des changements de toner.

J'entends un rire étouffé venant de la collègue.

Et la commence la défense du gros con...
Une étudiante est arrivée avec le toner à la main et comme il était impossible de nous trouver, selon lui nous étions en réunion, alors il a contacté le site principal pour résoudre l'énigme. En prime il a tenté d'avoir le grand chef (le chef de ma chef...) pour solutionner cet énorme problème. Le site principal est à environ quarante minutes de transport et nous à deux étages en-dessous vu que nous étions en train de manger. Soit trente minutes de pause déjeuner et cinq minutes pour monter les escaliers tout en disant bonjour aux collègues que je n'aurais pas vu le matin, il me restait encore 5 minutes pour trouver le toner et le remplacer.

Bref...

Ce qui m'a interpellé c'est que selon lui nous étions ailleurs qu'à table, car dans son imaginaire nous mangions en même temps. En fait quand il a posé son cul à notre table je finissais déjà mon plat de résistance.

Comme il n'y avait plus matière à débat j'ai repris mes cartons et je suis reparti avec un "bon, vu que tu n'es pas intéressé je les reprends".

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