mardi 1 décembre 2009

Une journée comme on (ne) les aime (pas)

Heureusement que je travaille avec un éphéméride pour noter les trucs à ne pas oublier, car je ne me souvenais plus qu'il y avait quelque chose à faire au petit matin. Il y a un mois et demi ma dinde m'avait demandé pour le 1er décembre d'installer du matériel dans une salle pour la matinée.
Donc au petit matin je me suis amusé à installer, rien de transcendant. Juste que je pensais être peinard lors de mon intervention et manque de bol la dinde arrive dans la salle en tirant la gueule. Elle me dit bonjour plutôt sèchement, ce qui veut dire qu'elle est de mauvaise humeur et qu'il ne vaut mieux pas la chercher. Puis elle se met à ranger les chaises qui, selon son esprit, étaient mal rangées. Le petit désagrément vient du fait qu'elle pousse les chaises au lieu de les lever et comme le sol est recouvert de dalle céramique... Le bruit engendré par le glissement est très désagréable à mes oreilles. J'ai déjà des envies de sauter à la gorge de quelqu'un alors que ça fait vingt minutes que j'ai commencé...

Bordel ça commence bien.

J'apprends que mon collègue sympa est malade et ne sera pas là de la semaine, merde comment je vais faire pour résister à l'assaut des boulets...


Plus tard je pars manger avec ma chef et une collègue et, à mon grand regret, s'installent à la même table que "tu tombes bien". Aujourd'hui elle était remontée comme une pendule et ma propre personne en a payé les frais. Au départ je l'avais envoyé boulé par mon système de défense habituel "je suis en pause déjeuner" donc pause veut dire qu'on est pas au boulot et que l'on ne parlera pas boulot à table. Mais cela ne marche pratiquement jamais avec elle et ce qui l'a rendu encore plus agressive dans ses propos.

Pour faire un résumé j'ai deux meubles qui se trouvent dans son territoire et qu'il faut absolument dégager ailleurs (hors de son champ de vision) car ça l'emmerde. Il faut dire pour sa défense qu'ils sont gros et moches, ça aide pas.
Le problème est que je suis dans l'incapacité de le déplacer tout seul, sachant qu'un meuble fait mon poids et que même si des roulettes sont existantes cela ne m'aidera aucunement à grimper un escalier.
Alors il faut demander de l'aide. Pas de problème sur ce coup là. Mais entre pouvoir et vouloir le faire, une frontière existe. D'ailleurs je ne suis pas chef mais un exécutant alors que celle qui m'engueule pour se défouler a le pouvoir de faire déplacer les meubles par le personnel qui l'entoure.
Ce qui est génial avec elle c'est qu'elle m'avait déjà cassé les pieds (j'essaie d'être poli) pour savoir où il fallait mettre ces saloperies et je lui avais répondu. Bizarrement elle ne m'avait pas assez bien écouté car les meubles sont toujours au même endroit.
Pour finir, il faut que les salles, où doivent se trouver les meubles, soient libres... Quand elles sont libres personne n'est là pour m'aider...

Je reprends.

Son agressivité semble quelque peu déplacer car toutes les personnes qui nous entourent ne font aucun bruit par peur de se faire dévorer. Je sens que mon niveau d'énervement monte en flèche, j'avais envie de hurler mais j'ai essayé de garder mon calme. J'ai tenté d'en placer une pour me défendre de son accusation bidon mais une fois la machine partie on ne peut plus l'arrêter. Elle m'a quand même sorti un "si je dois crier pour être écouté je le ferais", je croyais qu'elle le faisait déjà. Du coup je l'ai laissé faire son cirque et j'ai mangé plus rapidement que prévu.

J'ai eu les nerfs toute l'après-midi, mais je me suis défoulé sur personne. En revanche j'ai eu le malheur de mettre ma jambe où il ne fallait pas et je me suis cogné le tibia sur un meuble métallique, ça fait mal cette connerie. D'ailleurs les meubles à déplacer sont identiques...


Demain il faut que je note sur mon éphéméride de laisser traîner le plus longtemps possible les meubles.

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