mercredi 7 mai 2008

Pourquoi mon Ramuntcho me gave totalement

Quelques temps avant le délire de Ramuntcho, le collègue qui se trouve avec lui devait prendre des jours pour des raisons personnelles. Tout le monde était prévenu trois semaines à l'avance pour éviter les mauvaises surprises.

Le premier jour où le collègue est en congé Ramuntcho me téléphone vers neuf heures du matin.
- Yé t'appelle pour té prévénir qué yé pris ma chournée alors yé viendrait pas auchourd'hui
- Heu... Ouais mais non je le crois pas.
- Si yé t'assoure yé pris ma chournée.
J'éclate de rire tellement c'est énorme.
- J'aimerais bien te croire mais si t'avais pris ta journée j'aurais été au courant car depuis que je suis à ce service c'est moi qui transmet les feuilles de congé.
- Haaaaa... En fait yé pas pris ma chournée mais yé pensait la prendre et récoupérer oune autré chour. Mais yél mé faut ma chournée car Yé un problème ourchent qué yé doit réssoudre mainténant.
(Le gars il bosse trois jours sur cinq et il ne trouve pas le temps...)
- Ta journée ? Non, impossible parce que je suis tout seul, le collègue est en congé à partir d'aujourd'hui jusqu'au week end.
- Ha bon ?! Yé lé pas là ! Comment ça sé fait ?
- C'est normal, ça été signé il y a bientôt un mois et tout le monde était au courant.
- Mais moi yé savait pas...
- C'est que t'as pas fait attention à ce qui a été dit, comme d'habitude. Alors ton problème urgent, tu t'en occupes ce matin mais t'es présent l'après-midi.

Il est presque deux heures de l'après quand Ramunctho me téléphone pour me dire "yé souis arrivé".
- T'es sûr que t'es à ton bureau ?
- Haa... En fait yé souis à la loche.

Il est resté vingt bonnes minutes parler au concierge, l'air serein avec son blouson et son sac sur le dos. Manque plus qu'un panneau d'affichage au-dessus de sa tête "je suis en retard et je vous emmerde avec le sourire".
Une fois qu'il a fini sa discussion il est passé à mon bureau pour me dire bonjour et voir si le café était chaud. Manque de chance, je ne fais généralement pas de café juste pour ma propre personne et voyant que je n'avais pas une grande envie de parler il a pris la direction de son bureau.

Deux heures plus tard il revient à mon bureau, le café lui manquait trop. Du coup je me retrouvais obliger de communiquer avec lui pendant que le café chauffait. Il a pas été déçu.
J'ai un poil esquissé ma façon de penser pour lui faire comprendre que c'était pas la fête du slip ici. On peut arriver à la bourre, nul n'est parfait je l'accorde mais de là à le faire tout le temps et à la vu de tous...


Le lendemain matin mon téléphone sonne :
- Allo yé sérait pas là lé matin car mon problème ourchent n'est pas fini.
Je suis blasé. Tout ce que j'ai pu trouvé à dire c'est de faire ce qu'il avait à faire et d'arriver plus tôt qu'hier.
Bien sûr il m'a dit oui et il est arrivé dix minutes plus tôt qu'hier.

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